Infectiologie
Zona : une nouvelle stratégie vaccinale chez les patients immunodéprimés
Une nouvelle stratégie vaccinale contre le zona semble offrir une protection contre cette maladie qui est un des effets secondaires les plus courants des greffes de cellules souches autologues. Un espoir également pour les patients dont le système immunitaire est déficient.
- Triocean/iStock
Le zona est une complication fréquente et douloureuse après une greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques (HSCT). Un nouveau vaccin vient d'être mis au point pour prévenir cette maladie très handicapante et dénué de véritable traitemen. Il semble également prometteur pour les patients dont l'état immunitaire est dégradé.
Le zona se traduit par des cloques et des éruptions cutanées généralement localisées sur un côté du corps et provoquant une douleur neurologique intense et persistante.
Une série de deux doses de vaccin
Une étude menée par un chercheur de Duke Health et publiée dans le Jama démontre que parmi les personnes ayant subi une greffe autologue, une série de deux doses de vaccin recombinant contre le zona a significativement réduit l'incidence de la maladie par rapport au placebo sur un suivi médian de 21 mois.
En utilisant une forme non vivante du virus de l'herpès zoster qui cause le zona, les chercheurs ont testé les effets de la vaccination chez les personnes dont le système immunitaire est détruit lors de la greffe de cellules souches hématopoïétiques (HSCT), patients particulièrement sujets aux épisodes de zona provoqués par la réactivation du virus latent du zona, également responsable de la varicelle.
30 cas pour le groupe de vaccinés contre 94 cas pour le groupe placebo
Les chercheurs de Duke Health ont recruté 1800 transplantés. La moitié des patients ont été randomisés pour recevoir deux doses de vaccin peu après la greffe et l'autre moitié un placebo. Après un suivi médian de 21 mois, le groupe vacciné avait 30 cas de zona contre 94 cas chez les patients ayant reçu des injections placebo.
Le vaccin a également réduit l'incidence des névralgies post-thérapeutiques douloureuses, celle des hospitalisations et des complications liées au zona ainsi que la durée de la douleur.
Un traitement qui pourrait fonctionner pour d'autres patients immunodéprimés
"Cet essai est important car il démontre que le vaccin est efficace chez les patients gravement immunodéprimés et cela suggère que ce traitement pourrait également fonctionner avec d'autres patients dont le système immunitaire n'est pas normal, comme ceux infectés par le VIH, les patients atteints de cancer du sein ou d'autres affections auto-immunes", a souligné le cancérologue Keith Sullivan, professeur de médecine à Duke Health et un des auteurs de cette étude.








