Pneumologie

Les preuves de l'efficacité des masques contre les pathogènes respiratoires

 Le port du masque a fait la preuve de son efficacité dans la réduction de la transmission du SARS-COV2 au cours de la pandémie. Cet effet devra être pris en compte lors d’une prochaine épidémie liée à un agent pathogène respiratoire, ce qui permettra de mieux anticiper la propagation des virus respiratoires et limiter les éventuelles pandémies.

  • 14 Déc 2023
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    Une étude, dont les résultats sont parus dans le JAMA Network a fait le point sur l’efficacité du port du masque dans la réduction de la transmission du SARS-COV2 , ce qui a permis aux auteurs de ce travail d’extrapoler ces résultats dans le cas d’une éventuelle épidémie future liée à un agent pathogène respiratoire. Ils ont donc réalisé une revue de la littérature dans laquelle ls ont relevé de multiples études observationnelles qui ont démontré que l’obligation du port du masque dans les milieux communautaires a limité la propagation du SARS-COV2. Ils ont également inclus quelques essais cliniques randomisés, mais les informations apportées par les  résultats de ces travaux sont faibles.

     

    Une association entre le port du masque et la réduction de la transmission du SARS-COV2

     Le taux de mortalité élevé qui peut être observé lors de pandémies liées à des virus respiratoires a poussé les chercheurs à évaluer l’intérêt du port du masque facial, tel que cela a été fait lors de la pandémie de SARS-COV2. Au décours de cette pandémie, l’utilisation du asque dans la communauté a été prouvée avec une diminution significative de la transmission du virus lorsque le port du masque a été rendu obligatoire. Un désaccord avait persisté en raison du petit nombre d’essais randomisés sur le sujet et de leur faible puissance mais les auteurs ont considéré que ces essais ne sont pas forcément la référence en matière de « preuves » et que les résultats observés sur la population faisaient office de preuve d’efficacité sur la réduction de la propagation du SARS-COV2, ces résultats ayant fait l’objet d’évaluations rigoureuses.

     

    Une leçon pour les menaces respiratoires futures ?

    Les auteurs de son travail ont également affiné leurs observations en évaluant les paramètres épidémiologiques, environnementaux et de conception des masques, tous ces paramètres pouvant potentiellement influencer l’efficacité du port du masque. Ils ont ainsi pu définir une stratégie permettant de décider du moment et de la manière dont les masques doivent être utilisés pour prévenir la transmission du virus. Toutes ces données pourront alors être utilisées pour anticiper une réponse à une menace de pandémie liée à un virus respiratoire dans l’avenir. Il conviendra aux autorités et aux professionnels de santé de se souvenir de cette expérience pour s’adapter au plus vite à une nouvelle situation de crise sanitaire.

     

    En conclusion, des données probantes existent désormais sur l’efficacité du port du masque dans la réduction de la transmission des virus respiratoires, et notamment du SARS-COV2.  Ces données doivent donc servir d’appui solide aux décideurs pour apporter une réponse efficace et rapide  face à une éventuelle nouvelle pandémie due à un agent pathogène respiratoire.

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    JDF