Neurologie

Mémoire : souffrir de fibrillation atriale augmente le risque de déficience cognitive

Le diagnostic de fibrillation atriale serait associé à un risque accru de troubles de la mémoire et de déficience cognitive légère en vieillissant.

  • taylanibrahim/istock
  • 30 Octobre 2023
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    La fibrillation atriale est associée à un risque élevé d'accident vasculaire cérébral et de mortalité, la maladie semble aussi augmenter le risque de souffrir d'une déficience cognitive légère et d'un déclin de la mémoire, selon une nouvelle étude.

    Pour voir les conséquences de la fibrillation auriculaire sur les capacités cognitives, les chercheurs ont repris les dossiers de santé électroniques de 4,3 millions de personnes vivant au Royaume-Uni.

    La FA augmente les risques de déficience cognitive légère

    Ils ont constaté que le diagnostic de fibrillation atriale est associée à une augmentation de 45 % du risque de souffrir de déficience cognitive légère, un stade précoce du déclin de la mémoire, en vieillissant. Les multi-comorbidités, comme le diabète, la dépression ou l'hypercholestérolémie, amplifiaient le risque également.

    "Notre étude a montré que la fibrillation atriale était associée à une augmentation de 45 % du risque de déficience cognitive légère, et que les facteurs de risque cardiovasculaires et la multi-comorbidité semblent s'associer à ce résultat", conclut le Dr Rui Providencia, professeur titulaire à l'Institute of Health informatics Research de l'University College London et auteur principal de la recherche dans un communiqué.

    Mémoire : prendre en charge la fibrillation atriale pour éviter le déclin

    L'étude, présentée dans la revue JACC: Advancesa mis en lumière l'importance de la prise en charge du trouble du rythme cardiaque. En effet, les patients atteints de la maladie qui prenaient de la digoxine ne montreraient pas de risque accru de déclin de la mémoire. Il en était de même pour ceux qui prenaient un traitement anticoagulant oral et de l'amiodarone. 

    Par contre, le risque de déficience cognitive légère était plus élevé chez les patients atteints de fibrillation atriale ne recevant pas ces médicaments.

    Ainsi pour les chercheurs, la prise en charge du trouble du rythme cardiaque et la gestion des comorbidités pourraient aider à prévenir la détérioration cognitive et la progression vers la démence. Des études supplémentaires sont toutefois nécessaires pour confirmer cette hypothèse.

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