Pneumologie

Asthme : prévalence et phénotypes selon l’âge

Une prévalence de l'asthme stable dans la population générale avec des phénotypes inflammatoires différents en fonction des âges. Les biomarqueurs, la composition corporelle et la fonction respiratoire déterminent des profils d’asthme différents, avec un passage possible de l’asthme allergique à non allergique.

  • 01 Jun 2023
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    Une étude, dont les résultats sont parus en avril 2023, dans le Journal of Asthma and Allergy, a fait le point sur la prévalence de l’asthme et ses différents phénotypes en fonction de l’âge. Il s’agit de l’étude LEAD qui est une étude de cohorte ayant inclus 11 423 sujets âgés de 6 à 82 ans. La prévalence de l’asthme a été évaluée au sein de cette cohorte et les phénotypes inflammatoires de l’asthme, allergique et non allergique, éosinophilique ou non éosinophilique ont été exploré chez chacun des sujets inclus. Les auteurs ont également observé les biomarqueurs, la composition corporelle, la fonction respiratoire et les symptômes présentés par les sujets, en les comparant à des témoins.

     

    Une étude de cohorte de grande taille

    Les auteurs ont réalisé un travail colossal sur une volumineuse cohorte, couvrant tous les âges de la vie, y compris les extrêmes, ce qui a permis d’identifier des phénotypes différents d’asthme inflammatoire et de démontrer que ceux-ci dépendaient de l’âge. Au sein de la cohorte, la prévalence globale de l’asthme était de 4,6%. Les auteurs ont pu observer un passage de l’asthme non allergique à l’asthme allergique en fonction de l’âge des patients. Les facteurs fréquemment répandus favorisant l’asthme étaient l’obésité avec l’augmentation important du tissu adipeux  viscéral.

     

    Des profils différents en fonction de l’âge

    La grande taille de la cohorte étudiée a permis d’identifier des phénotypes d’asthme différents et variables en fonction de l’âge. Ces phénotypes étaient également dépendants d’autres facteurs tels que l’éosinophilie, qui lorsqu’elle est présente entraine un contrôle de l’asthme moins efficace. Les patients hyper-éosinophiliques ont donc une consommation de traitements antiasthmatiques plus conséquente associée à une fonction respiratoire moins bonne que les autres patients asthmatiques. Ces patients avaient également souvent une masse graisseuse abdominale supérieure.

     

    En conclusion, cette étude a confirmé la stabilité de la prévalence de l’asthme et des la présence de différents phénotypes inflammatoires, liés notamment à l’éosinophilie,  en démontrant que ceux-ci sont variables avec l’âge. Une personnalisation encore plus précise de la prise en charge est donc possible.

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    JDF