Infectiologie

Covid-19 : le variant BA.5 est dominant avec de nouveaux symptômes

Le sous-variant BA.5 d’Omicron, provoque des symptômes plus intenses et plus longs que les précédentes mutations du SARS-CoV-2.

  • SbytovaMN/iStock
  • 12 Juillet 2022
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    Grande fatigue, maux de gorge et de tête persistants, forte fièvre, toux… Voici les signes cliniques les plus fréquents en cas d'infection au nouveau variant BA.5.

    Dans sa dernière analyse de risque sur les variants publiée le 6 juillet 2022, Santé Publique France indique également que "la probabilité de présenter une anosmie et une agueusie, mais aussi des nausées, vomissements et une diarrhée est plus élevée pour les cas de BA.4/BA.5". Ce nouveau variant, désormais majoritaire en France, provoque une flambée du nombre de cas depuis quelques semaines.

    Virulence

    En effet, 140.997 cas de Covid-19 ont été confirmés le 8 juillet dernier en France. Une augmentation de 12,7% selon Santé Publique France qui s’expliquerait par sa virulence : "Comme c'est un nouveau variant, il connait moins de monde donc il est plus actif" expliquait le Dr Charles-Henry Guez, médecin généraliste et Vice-président du Syndicat des médecins libéraux (URPS) sur BFM-TV le 4 juillet.

    Plus inquiétant, le variant Omicron initial, le BA.2, ne protègerait pas d'une réinfection rapide avec les nouveaux sous-variants : "Les nouveaux variants semblent être capables d'échapper à la protection liée au fait d'avoir déjà eu une infection par BA2 ou d'avoir reçu un vaccin", a expliqué un médecin australien qui a analysé les dernières infections. "Ce que nous constatons, c'est un nombre croissant de personnes qui ont été infectées par BA2, puis qui sont de nouveau infectées après quatre semaines, a-t-il déclaré. Six à huit semaines plus tard, ils développent une deuxième infection et c'est presque toujours soit BA4 soit BA5."

    Selon Santé Publique France en effet, 12% des personnes testées positives durant la semaine du 6 au 12 juin l'avaient déjà été au moins une fois par le passé, en 2021 ou 2022. "Au vu de l'augmentation nette de la circulation du SARS-CoV-2 actuellement observée en France, et des caractéristiques des sous-lignages BA.4/BA.5, il faut s'attendre à ce que la fréquence des réinfections continue d'augmenter dans les prochaines semaines", prévient l'agence de santé.

    Recrudescence

    BA.5 serait en effet plus contagieux que le BA2, par exemple. "Compte tenu du fait qu'il est plus contagieux, il échappe un peu mieux à l'immunité post-vaccinale, donc on va sans doute continuer de voir cette recrudescence de nouveaux cas dans les semaines qui viennent", a confirmé Yves Buisson, président de la cellule Covid de l'Académie de Médecine sur Europe 1 le 7 juin.

    Aussi, les symptômes dureraient plus longtemps (7-10 jours), ce qui fait que la phase de contamination est plus étendue. Concernant sa dangerosité, les données accumulées dans plusieurs pays n'ont pas observé d'augmentation de la sévérité associée à BA.5.

    Risques d'hospitalisation moindre

    Une première étude sud-africaine comparant le risque d'évènements graves entre la vague Omicron BA.1 et la vague BA.4/BA.5 a montré des risques d'hospitalisation ou de décès similaires entre les vagues BA.1 et BA.4/BA.5, rapporte Santé Publique France le 6 juillet.

    Ces deux vagues Omicron étaient cependant associées à des risques d'hospitalisation plus faibles par rapport aux vagues précédentes (dont Delta). Le risque d'hospitalisation/décès était moindre chez les cas précédemment infectés (70% plus faible) ou vaccinés 3 doses (83% plus faible) par rapport aux cas non-infecté/vaccinés. "La durée médiane d'hospitalisation (pour les cas BA4 ou BA5) est de 5 jours", indiquait Santé Publique France.

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