Urologie
Prolapsus génital : le rapport bénéfices/risques des prothèses mieux précisé
Dans les prolapsus génitaux, les bénéfices des prothèses sur la récidive doivent être mis en balance avec leurs risques plus élevés qu’en cas de réparation tissulaire.
- Ronda Churchill/AP/SIPA
Comparativement à une réparation tissulaire, le recours à du matériel prothétique ne permet qu’un gain modeste en termes de prévention de la récidive du prolapsus (12% versus 19%), au prix d’inconvénients à court et à moyen terme. Ainsi, les risques de lésion vésicale sont plus élevés en cas de pose d’une prothèse et, après un suivi allant de un à trois ans, les taux de ré-intervention pour prolapsus, incontinence urinaire et exposition de la prothèse, sont de 11% versus 5%.
Un choix « éclairé »
L’analyse Cochrane de 37 essais randomisés ayant inclus quelques 4023 femmes devrait permettre d’apporter aux patientes une information éclairée quant au choix de la technique de cure de prolapsus génital. Elle a été réalisée dans un contexte d’interrogations sur l’intérêt de ces prothèses, qui ont été développées depuis le début des années 1990. L’objectif des prothèses était de réduire le risque de récidive de prolapsus. Cependant, elles exposent à des complications propres et ont conduit certains pays à limiter leur utilisation.
Pour Corinna Christmann-Schmid, l’un des auteurs de l’analyse, ces données soulignent l’importance de l’évaluation du rapport bénéfice/risque de chaque technique pour « éclairer » les choix des malades.
Une femme sur douze ayant eu une prothèse devra être ré-opérée, mais elles seront 7 % de plus à tirer bénéfice de la mise en place d’une prothèse par rapport à une réparation tissulaire chirurgicale. Il faut toutefois noter que les études analysées ne portent que sur les modèles de prothèses utilisés avant 2011. Le débat n’est donc pas clos.








