Médecine du sport
Ruptures du ligament croisé : la pilule contraceptive serait protectrice
Les jeunes femmes sportives qui prennent une pilule contraceptive pourraient être mieux protégées contre les ruptures du ligament croisé antérieur.
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Les rupture du ligament croisé antérieur sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes et l'on s'est demandé si cela avait un lien avec les variations du taux des hormones sexuelles, parfois observés chez les sportives de haut niveau.
Les pilules contraceptives pourraient réduire de 63% le risque de rupture du ligament croisé antérieur chez les jeunes femmes athlètes (15 à 19 ans), selon une vaste étude observationnelle portant sur plus de 165 000 fmmes âgées de 15 à 49 ans, publiée dans la revue The Physician and Sportsmedicine.
Chirurgie reconstructive
Les taux de reconstruction du ligament croisé chez les femmes ayant pris des contraceptifs oraux au cours des 12 mois précédant la blessure et bénéficiant d'une chirurgie (82 874) ont été comparés à ceux d'un groupe témoin du même âge ayant subi une blessure similaire et ne prenant pas la pilule (82 874). Au total, 465 femmes du groupe sous pilule ont dû subir une reconstruction chirurgicale du ligament croisé entre 2007 et 2017, comparativement à 569 dans le groupe témoin.
Ces résultats indiquent que les femmes prenant des contraceptifs oraux sont 18% moins susceptibles d’avoir besoin d’une chirurgie reconstructive que les témoins. La recherche, qui a duré dix ans, a aussi révélé que les pilules étaient plus protectrices chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans.
Supprimer les poussées hormonales
Les auteurs pensent que la prise de la pilule, qui contient des hormones tels que l’œstrogène et la progestérone, peut supprimer les variations hormonales pendant le cycle menstruel, ce qui conduit à un taux plus faible de blessures. "Les jeunes athlètes utilisent des contraceptifs oraux pour diverses raisons, notamment pour réguler leur cycle menstruel et/ou empêcher une grossesse. La réduction des risques de blessures pourrait être un autre avantage", affirme le Dr DeFroda.
Un athlète sur deux arrête sa carrière pour cause d’une rupture du ligament croisé, qui est beaucoup plus fréquente chez les femmes. 20 à 50% d’entre eux développeront de l'arthrite dans les 10 à 20 ans suivant leur blessure.
