Infectiologie
Grippe : l'OMS annonce la composition du vaccin de l'hiver prochain
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) travaile en permanence sur l'évolution de la grippe. Elle vient d'annoncer la composition du futur vaccin contre la grippe de l'hiver prochain dans l'hémisphère nord.
- MarianVejcik/iStock
Alors que l’épidémie de grippe touche à sa fin en France après avoir fait rage pendant neuf semaines, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de dévoiler la composition de son nouveau vaccin contre le virus. Celui-ci sera administré l’hiver prochain dans l’hémisphère nord. Mettre en place cette stratégie aussi en amont a pour but de prévenir la grippe saisonnière, d’empêcher le virus de se propager de l’animal à l’homme et de se préparer à une prochaine pandémie grippale, précise l’Organisation.
Une révision annuelle
Tous les ans, l’OMS détermine la composition du vaccin plusieurs mois avant l’arrivée de l’épidémie de grippe. Concernant l’hémisphère nord, elle prévoit en février les virus qui circuleront l’hiver suivant selon les données de ses centres nationaux de la grippe, répartis dans une centaine de pays, y compris l'hémisphère sud, où le prochain virus commence à circuler. Ainsi, les industriels ont quelques mois devant eux pour produire les vaccins nécessaires.
La grippe est provoquée par des virus grippaux qui sont de trois types : A, B et C. Le premier est le plus dangereux. Car le type A évolue en très peu de temps, ce qui le rend très difficile à combattre. Il a provoqué plusieurs pandémies meurtrières comme la célèbre grippe espagnole qui a tué plus de 20 millions de personnes en 1918. En 1968, la grippe de Hong Kong déclenchait à son tour une pandémie. En 2009, c'estH1N1, un nouveau virus de type A, qui faisait des siennes. La grippe aviaire, qui atteint les oiseaux, est également un virus de type A. Le virus de type B, quant à lui, est bien moins grave, il n’entraîne que des épidémies localisées. Quant au type C, ses symptômes ressemblent à ceux d’un rhume et il n'est pas pris en compte.
Un milliard de malades de la grippe chaque année dans le monde
Le vaccin anti-grippe pour l’hiver 2019-2020 sera donc composé d’un virus de type A(H1N1) prélevé en 2018 à Brisbane en Australie, d’un de type A(H3N2) prélevé en 2017 dans le Kansas aux États-Unis, d’un de type B prélevé en 2017 au Colorado aux États-Unis et d’un virus de type B prélevé en 2013 à Phuket en Thaïlande.
Chaque année, la grippe touche un milliard de personnes dans le monde chaque année. Parmi ces cas, trois à cinq millions sont graves et entraînent entre 290 000 et 650 000 décès respiratoires. En effet, si l’infection dure en général une à deux semaines, provoquant une forte fièvre, une toux sèche, une gorge irritée et une rhinite, chez les plus personnes fragiles (les plus jeunes, les plus âgées et les malades souffrant de pathologies comme des pneumopathies, le diabète, le cancer, des problèmes cardiaques ou rénaux), elle peut dégénérer et être fatale.
Une épidémie 2018-2019 moins grave
En France, l’épidémie a été moins sévère cette année que l’hiver précédent. Elle a commencé en janvier, soit plus tard, et, au dernier recensement le 11 mars, avait fait 7 200 décès contre 12 982 l’année d'avant. "L’épidémie est montée et redescendue très vite. On a eu une proportion plus importante d’hospitalisations, mais cela n’a pas été pas suffisamment sévère pour qu’elle se traduise par un nombre de décès anormalement élevé", conclut Serge Smadja, président de SOS Médecins Grand Paris, interrogé par Le Parisien.











