Neurologie

Boissons light : elles sont associées à une augmentation du risque d'AVC

Consommer des boissons light tous les jours est associé à une augmentation considérable du risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC), surtout chez les femmes. 

  • esinesra / istock
  • 18 Février 2019
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    De toutes les boissons, l’eau est la seule à boire sans modération. Chez les femmes ménopausées, la consommation de boissons light vient par exemple d’être associée par des chercheurs à une augmentation du risque d'AVC. On parle ici de liquides comprenant des édulcorants de synthèse chimiques.

    16% plus de risques de mourir

    Comparativement aux femmes qui buvaient des boissons light moins d'une fois par semaine, celles qui consommaient deux boissons allégées en sucre ou plus par jour étaient 23% plus susceptibles d'avoir un AVC, 29% plus à même de développer une maladie cardiaque et avaient 16% plus de risques de mourir (toutes causes confondues).

    "De nombreuses personnes bien intentionnées, en particulier celles qui sont en surpoids ou obèses, boivent des sodas light pour réduire les apports caloriques de leur alimentation. Mais nos recherches indiquent que ces boissons ne sont pas inoffensives", note Yasmin Mossavar-Rahmani, directeur de l'étude et professeur d’épidémiologie clinique à New York.

    Sensation de faim

    Son équipe a analysé des données de 81 714 femmes ménopausées, âgées de 50 à 79 ans. Leur consommation de boissons allégées en sucre (soda, jus de fruits, laits, ect…) et leur état de santé ont été suivis pendant presque 12 ans. Faute de renseignements assez précis, "nous ne savons pas précisément aujourd’hui quels édulcorants artificiels peuvent être nocifs ", déplore Yasmin Mossavar-Rahmani.

    Les édulcorants de synthèse (aspartame, stevia) sont aussi associés à une augmentation du risque de développement de la maladie d’Alzheimer et de l’aggravation des symptômes de la maladie de Crohn, pour ceux qui en souffrent. Ces substances chimiques augmentent par ailleurs la sensation de faim et poussent le consommateur vers les produits les plus gras et les plus sucrés. Enfin, elles perturbent gravement la flore intestinale ou microbiote.  

    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 5 millions de personnes dans le monde meurent d'AVC chaque année et 15 millions sont victimes d'AVC non fatals. En France, on estime qu'entre 120 000 et 130 000 personnes sont touchées chaque année. Mais grâce à des dispositifs plus efficaces, la mortalité liée aux accidents vasculaires cérébraux a baissé de 15% au sein de l’Hexagone.

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