Recherche contre le cancer
Cancer : un gène responsable de la perte des cheveux pourrait augmenter l’efficacité de l’immunothérapie
Des chercheurs américains sont parvenus à comprendre les liens entre le gène IKZF1, responsable de la perte de cheveux, et l’activité du système immunitaire en cas de tumeur.
- Kwangmoozaa/iStock
Des chercheurs du centre médical Irving de l’université de Columbia publient une nouvelle étude dans la revue Cell Systems, qui démontrant que le gène responsable de la perte des cheveux pourrait améliorer l’efficacité de l’immunothérapie contre le cancer.
Cette recherche est partie d’un constat : les maladies auto-immunes et les cancers sont opposés en terme de signaux envoyés au système immunitaire. Si ce dernier est très actif, le patient risque la maladie auto-immune, au contraire, s’il est en sous-activité, le cancer peut lui "échapper" et progresser dans le corps.
Les chercheurs ont identifié les gènes très actifs en cas de maladie auto-immune pour les exploiter dans le traitement des cancers. Parmi eux le gène IKZF1, qui est responsable de la surproduction de cellules immunitaires, provoque la destruction des follicules capillaires et donc la perte de cheveux.
Des cancers différents, des réponses immunitaires différentes
Les chercheurs ont ensuite testé leurs résultats sur des souris pour comprendre si l’activation de ce gène dans les cellules tumorales pouvait permettre d’attirer les cellules immunitaires, afin qu’elles s’attaquent à la tumeur. Chez les souris pour qui le gène a été activé, la réponse immunitaire est plus forte, et la tumeur parvient moins à échapper au système immunitaire, en comparaison aux rongeurs du groupe test.
Ces résultats peuvent différer selon le type de cancer, car le gène IKZF1 n’est pas toujours actif. Dans le cas des tumeurs des reins et colorectales, le gène n’améliore pas l’efficacité de l’immunothérapie. Par contre, il l’est dans le cancer de la prostate. Ces découvertes pourraient permettre d'améliorer l'efficacité de l'immunothérapie dans le traitement du cancer et de soigner un plus grand nombre de malades. Selon l'Institut national du cancer, l'incidence des cancers en France était de 400 000 cas en 2017.











