Diabétologie

Diabète de type 2 : les jeunes adultes stressés ont un risque plus élevé

Un fort niveau de stress à la fin de l'adolescence est associé à un risque plus élévé de survenue d'un diabète de type 2. Le comportement hygiéno-diététique est en cause.

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  • 18 Janvier 2016
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    A la fin de l'adolescence, une mauvaise gestion de son stress peut constituer un handicap au quotidien. Mais l’impact peut aussi se faire ressentir sur le long terme : un jeune homme stressé peut devenir un adulte en mauvaise santé, plus à risque de développer un diabète de type 2. Une étude, publiée dans la revue Diabetologia, révèle ce lien.

    Les chercheurs de l’université de Stanford aux Etats-Unis ont analysé les données de santé de plus d’un million et demi de conscrits suédois de 18 ans, recueillies à l’occasion de leur service militaire, sur la période 1969-1997. Ceux qui étaient déjà atteints de diabète ont été exclus des analyses, afin de s’affranchir de tout biais.

    Un lien entre niveau de stress et diabète

    Tous les participants ont passé des tests afin d’évaluer leur résistance psychologique et leur capacité à gérer leur stress. Ces jeunes hommes ont ensuite été suivis entre 1987 et 2012, période durant laquelle 34 008 personnes ont été diagnostiquées avec un diabète de type 2.

    Les chercheurs ont alors observé un lien entre un fort niveau de stress et le développement d’un diabète de type 2 des années plus tard. Cette association reste significative même après avoir pris en compte certains facteurs, comme l’indice de masse corporelle, une histoire familiale de diabète ou un contexte socioéconomique défavorable.

    Les chercheurs montrent que 20 % des participants les plus stressés avaient 50 % de risque en plus de développer un diabète de type 2 que les 20 % des moins stressés. Ils soulignent que plus la résistance au stress est élevée, plus le risque de diabète diminue.

    Mauvaise hygiène de vie

    Pour mieux comprendre ce lien, les chercheurs avancent plusieurs hypothèses. Un mélange de facteurs physiologiques et environnementaux serait en cause, mais une mauvaise hygiène de vie expliquerait la majorité des cas de diabète.

    Les personnes stressées sont ainsi plus nombreuses à fumer, à prendre des repas peu équilibrés et à éviter le sport. Des facteurs de risque du diabète qui permettent, d’après les chercheurs, d’expliquer les risques encourus par ces individus.

    Les spécialistes reconnaissent que des études complémentaires seraient nécessaires pour mieux évaluer les risques, d'autant que leurs travaux s'intéressent aux hommes et pas aux femmes. Toutefois, ils espèrent que leurs conclusions pousseront les professionnels de santé à mieux accompagner les ados qui souffrent d'anxiété.

    Stress resilience and subsequent risk of type 2 diabetes in 1.5 million young men.

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