Infectiologie
Covid long : pas de réduction du risque par le paxlovid
Le Paxlovid ne réduirait pas le risque de développer un Covid long chez les personnes vaccinées, de même que chez les personnes non vaccinées, malgré une réduction du risque d'hospitalisation.
- Drazen Zigic / istock.
Une équipe de chercheurs de l'UC San Francisco a constaté que le Paxlovid ne réduisait pas le risque de développer un Covid long chez les personnes vaccinées et non hospitalisées lors de leur première infection.
Le traitement par Paxlovid de l'infection aiguë à Covid-19 s'est avéré efficace pour les personnes non vaccinées à haut risque. Mais l'effet du traitement sur le risque de Covid à long terme est moins clair.
Paxlovid et Covid long : deux groupes aux évolutions similaires
Pour pallier ces lacunes informatives, l'équipe de recherche a sélectionné un groupe de personnes vaccinées dans le cadre de l'étude UCSF COVID-19 Citizen Science. Toutes avaient signalé leur premier test positif pour le Covid-19 entre mars et août 2022 et aucune n'avaient été hospitalisées.
Certains de ces participants ont déclaré avoir pris un traitement oral à base de Paxlovid pendant la phase aiguë de leur infection, tandis que d'autres ne l'ont pas fait. En décembre 2022, ils ont été invités à répondre à une enquête de suivi comportant des questions sur la durée de l'infection, les symptômes et la durée pendant laquelle ils ont continué à être testés positifs.
Les chercheurs ont constaté que les deux groupes étaient similaires. Environ 16 % des personnes traitées par Paxlovid présentaient des symptômes de Covid long, contre 14 % des personnes non traitées par le médicament. Les symptômes les plus fréquemment rapportés étaient la fatigue, l'essoufflement, la confusion, les maux de tête et l'altération du goût et de l'odorat.
Paxlovid et Covid long : les limites de l’étude
"Nous avons été surpris de constater que le traitement par Paxlovid pendant l'infection aiguë n'est pas associé à un risque plus faible de Covid long, mais cette constatation est cohérente avec deux autres études rigoureusement menées", concluent les scientifiques.
Les auteurs notent pour finir que leur étude peut avoir été affectée par des limitations découlant de sa nature observationnelle.











