Covid-19

Vaccination : quel mode d’emploi pour les plus de 75 ans

À partir du 18 janvier prochain, les personnes âgées volontaires pourront se rendre dans un centre de vaccination.

  • Par Jean-Guillaume Bayard
  • Ridofranz/iStock
  • 08 Jan 2021
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    La campagne vaccinale s’accélère et à partir du 18 janvier prochain, toutes les personnes âgées de plus de 75 ans pourront se faire injecter le vaccin. Cette vaccination "sera forcément progressive et durera plusieurs semaines", en fonction des livraisons de doses par les laboratoires pharmaceutiques, a ajouté Jean Castex hier en conférence de presse. Cela concerne environ 5 millions de Français et sera suivi, dans plusieurs semaines, par la possibilité pour les 7 millions de 65-75 ans de se faire vacciner à leur tour.

     

    Pas de nécessité de voir un généraliste

    Cette vaccination devra suivre un protocole qui débute par une prise de rendez-vous par téléphone ou sur internet sur le site sante.fr. Pour la suite, le passage chez le médecin traitant n’est pas obligatoire, résultat de la simplification de la procédure souhaitée par le gouvernement. “Le recul dont nous disposons désormais nous permet de simplifier le parcours de la personne vaccinée, sans rien rogner sur la sécurité et sur la qualité, a justifié Olivier Véran au cours de la conférence de presse de jeudi 7 janvier. Le conseil d'orientation pour la stratégie vaccinale, présidé par le professeur Alain Fischer, nous y encourage.

    Les injections devront être réalisées dans des centres spécialisés, compte tenu des contraintes de conservation à très basse température du vaccin Pfizer-BioNTech. Il existe actuellement 100 centres répartis sur le territoire et au moins un est disponible dans chaque département. L’objectif du gouvernement est d’augmenter ce nombre et d’arriver à 300 le 11 janvier, soit 3 centres par département, puis “progressivement à 600 jusqu’à fin janvier”, a dévoilé le premier ministre. “Chaque commune n'aura pas son propre centre, ce serait incohérent vu le nombre de doses et de personnes à vacciner. La répartition départementale est décidée en concertation avec les services de l'État dans le cadre de cellules territoriales”, a précisé le ministre de la Santé.

     

    Une deuxième injection entre trois à six semaines plus tard

    Avant de procéder à l’injection, le rendez-vous au centre de vaccination débutera par un entretien avec un professionnel de santé ou par un questionnaire qui permettra de s’assurer de l’absence de contre-indications. L’objectif est de savoir si le patient a été infecté par la Covid-19 au cours des trois derniers mois et qu’il n’a pas été vacciné contre la grippe lors des trois semaines qui précédent. Cela permettra également de vérifier que le patient ne souffre pas d’allergie grave, qu’il n’a ni fièvre ni symptôme ou qu’il suit un traitement incompatible avec la vaccination. “Si vous le souhaitez, vous pourrez voir un médecin, car il y aura toujours un médecin sur le centre”, a ajouté Olivier Véran.

    Pour la vaccination, celle-ci sera conduite par un médecin, un infirmier “ou tout autre soignant habilité à le faire”, précise le ministre de la Santé. L’injection se fait généralement au niveau de l’épaule, est intramusculaire et suivie d’une période d’attente de 15 minutes sur place “par mesure de sécurité” afin d’anticiper une possible réaction. Cette première injection doit être suivie par une deuxième trois semaines plus tard selon les indications de son fabricant, Pfizer-BioNTech. Cette période peut être étendue jusqu’à six mois en raison des stocks insuffisants de doses de vaccin. Cette possible extension du délai a été validée par l’Agence du médicament (ANSM) dans un avis rendu le 7 janvier qui, s’appuyant des données cliniques, confirme l’efficacité de la deuxième injection “dans une fenêtre allant de 19 à 42 jours”.

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    JDF