Pneumologie
BPCO : des lymphocytes T impliqués dans les infections des patients sous corticoïdes inhalés
La plus grande fréquence des infections à hemophilus influenzae chez les personnes atteintes de BPCO traitées par corticoïdes inhalés pourrait s’expliquer par la déficience de certains lymphocytes T.
- ©123RF-Keith-Frith
Il s’agit peut-être d’une possible explication à la survenue d’infections respiratoires chez les patients atteints d’une BPCO traités par des corticoïdes inhalés : le taux de lymphocytes MAIT (Mucosal Associated Invariant) est diminué dans le sang et le tissu bronchique de ces malades alors qu’il ne l’est pas chez les patients qui ne sont pas traités par des stéroïdes inhalés. De plus, ces cellules deviendraient déficientes avec le traitement.
Les cellules MAIT ont été décrites récemment et le rôle dans l’immunité pulmonaire de ces lymphocytes T pro-inflammatoires est encore inconnu. Une équipe de chercheurs britanniques a publié une étude pour savoir si ces cellules répondent à l’hemophilus influenzae, et évaluer les effets d’une corticothérapie inhalée sur leur fréquence au cours de la BPCO. 11 patients avec une BPCO recevant des corticoïdes inhalés, 8 sans stéroïdes et 21 sujets contrôles en bonne santé ont été inclus.
Cellules T altérées
Les résultats mettent en évidence une diminution des cellules MAIT dans le sang des patients sous corticoïdes inhalés comparé à ceux qui n’en prenaient pas et les personnes en bonne santé (0,38 % vs 1,8 %). Le constat est le même dans les biopsies bronchiques (0,73 % vs 4 %). L’analyse des cultures in vitro de l’hemophilus influenzae et de ces cellules montre que ces germes constituent une cible pour les réponses immunes des cellules MAIT pulmonaires qui sont significativement altérées par les corticostéroïdes.
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