Hépatologie

NASH : le tour de taille plus délétère que le poids total

Le tour de taille, mieux que le poids total ou l'obésité, serait plus intéressant pour évaluer les dégâts du mode de vie sur le foie. La stéatose hépatique non alcoolique (NASH) augmente surtout avec le nombre de centimètres. 

  • sframe/Pix5
  • 18 Avril 2016
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    Pour mesurer les dégâts du mode de vie sur le foie, mieux vaut sortir son mètre de couturier plutôt que son pèse-personne. Une étude montre en effet que les dégâts sont plus marqués chez des personnes de poids normal mais dont le tour de taille est trop élevé. Les conséquences sont tout à fait concrètes puisque cela favorise le développement de la stéatose hépatique non alcoolique (NASH). Le problème posé par la NASH, c’est l’accumulation des graisses dans le foie. Cela provoque une inflammation et une évolution vers des lésions permanentes de cirrhose. Ces conclusions ont été présentées au Congrès international sur le foie, qui se tenait à Barcelone (Espagne) du 13 au 17 avril.

    101 cm pour les hommes

    323 patients italiens ont été suivis pour les biens de cette étude. Tous souffraient d’une stéatose hépatique non alcoolique confirmée par une biopsie. Ils ont été séparés en différentes catégories, selon leur indice de masse corporelle (IMC), leur tour de taille et leur taux de graisse abdominale. Ce dernier paramètre peut provoquer davantage de complications que l’obésité dans la NASH. Pour cela, il faut que le tour de taille soit supérieur à 88,9 cm pour les femmes et à 101,6 cm pour les hommes. Concrètement, cela se traduit par davantage de syndromes métaboliques, de dépôts de plaques dans la carotide et une fibrose du foie.

    16 % des personnes de poids normal

    Les signes sont plus marqués chez les personnes de poids normal que chez les participants obèses ne présentant pas autant de graisse abdominale. S’il est vrai que 80 % des personnes obèses présentent une NASH, 16 % de la population dont l’IMC est jugé normal en souffrent aussi. « C’est la première étude qui montre que les patients sans surcharge pondérale majeur qui ont un niveau accru de graisse abdominale sont en fait exposés à un risque de NASH plus élevé que les personnes obèses », explique le Dr Rosa Lombardi de l’université de Milan (Italie).

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