Pneumologie
Pollution de l’air : des effets sur la mortalité à très long terme
Plus de 30 ans après l’exposition, la mortalité toutes causes confondues et respiratoire reste associée à la pollution atmosphérique.
- Stocklib /
Une étude de cohorte longitudinale et prospective réalisée en Angleterre et aux Pays de Galle a recherché les effets de la pollution sur la mortalité à très long terme. Ce travail a réalisé l’historique des taux de pollution atmosphérique au domicile en 1971, 1981, 1991 pour les fumées noires et le dioxyde de souffre, et en 2001 pour les particules en suspension (PM10). Ces niveaux de pollution ont été mis en relation avec la mortalité jusqu’en 2009 sur un échantillon de 367 658 personnes. Les décès de toutes causes (à l’exclusion des accidents), et d’origine cardiovasculaire et respiratoire ont été étudiés.
Les résultats montrent que les pollutions aux fumées noires et au SO2 restent associées à la mortalité des décennies après l’exposition. En 1971, l’exposition aux fumées est significativement associée à la mortalité toutes causes confondues et d’origine respiratoire en 2002-2009. L’exposition aux PM10 en 2001 est plus fortement liée à la mortalité respiratoire qu’à la mortalité cardiovasculaire.
Cette étude nationale de grande ampleur suggère donc que la pollution atmosphérique produit des effets à long terme sur la mortalité qui persistent plusieurs décennies après l’exposition.
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