Rhumatologie

Lombalgie chronique : intérêt de l'ostéopathie

L'ostéopathie se taille une bonne place dans la panoplie thérapeutique des douleurs lombaires chroniques et devrait être envisagée avant la chirurgie, d’après une étude randomisée réalisée aux Etats-Unis.

  • Wavebreak Media Ltd
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  • 01 Mars 2016
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    Les lombalgies concerneraient plus de 600 millions de personnes à travers le monde et seraient la principale cause d’invalidité. Parmi les différentes options qui se présentent aux victimes de lombalgies chroniques, l’ostéopathie gagne les faveurs des patients. A raison, si l’on en croit les résultats d’une étude de l’université de North Texas (Etats-Unis), et publiée dans The Journal of the American Osteopathic Association.

    Les traitements sont pourtant nombreux – anti-inflammatoires, infiltrations –, mais ne sont pas toujours efficaces à ce stade, à tel point que certains envisagent même une intervention chirurgicale, souvent invasive et lourde. Avant de sauter le pas, les patients devraient essayer l’ostéopathie selon une étude randomisée en double aveuble.

    Amélioration dans la moitié des cas

    L’essai a porté sur 455 hommes et femmes âgés de 21 à 69 ans et souffrant de lombalgies depuis au moins trois mois. Ils ont eu six séances d’ostéopathie réparties sur huit semaines avec des procédures non validées dans le groupe placebo. Leur état a été évalué quatre semaines après la fin des traitements sur deux critères : la douleur à l'EVA et la mobilité selon le questionnaire de Roland-Morris.

    Des améliorations significatives ont été enregistrées dans la majorité des cas alors que les bénéfices significatifs ont été définis comme une diminution d’au moins 50 % de la douleur et de l’invalidité. Autre point intéressant, les patients les plus handicapés sont ceux pour qui les gains ont été les plus efficaces. Mais l'existence d'un syndrome dépressif était clairement un obstacle à l'efficacité de l'ostéopathie.

    L’ostéopathie a toute sa place

    « Les manipulations ostéopathiques devraient être envisagées avant toute démarche vers des interventions plus coûteuses et plus invasives », estime John Licciardone, ostéopathe et responsable de l’étude.

    Les chirurgies liées aux douleurs lombaires sont en effet lourdes et leur coût, associé à celui des médicaments, est important. Aux Etats-Unis, les interventions, les médicaments et les interruptions de travail liés au mal de dos coûteraient plus de 100 milliards de dollars par an.

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