Infectiologie
Antibiorésistance : Développer les vaccins pour mieux la contrôler
Les nouvelles recommandations britanniques visant à lutter contre l'antibiorésistance viennent d'être rendues publiques : elles mettent l'accent sur l'intérêt des vaccins.
- SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
C’est le dernier d’une série de rapports réalisés au Royaume-Uni au sujet de l’antibiorésistance, avant que des recommandations finales ne soient rendues au Premier ministre, au mois de mai. L’antibiorésistance inquiète de plus en plus les autorités de santé, et avec la crainte d'une remise en question de l’efficacité de ces traitements. Dans cette nouvelle étude, les experts du « Review on Antimicrobial Resistance » (un panel spécialisé sur la question) soulignent un problème majeur : trop peu de traitements alternatifs et de vaccins sont disponibles pour être proposés aux patients, à la place des antibiotiques.
La recommandation centrale de ce nouveau rapport a rarement été mise en avant par le passé. Elle consiste promouvoir les financements et les initiatives de recherche, pour parvenir à diffuser les vaccins dans toutes les populations, et à en créer de nouveaux. « Pour s’attaquer à la résistance microbienne, il faut développer toute une série d’approches alternatives aux antibiotiques. Les vaccins ont un rôle vital à jouer pour prévenir les infections, avant qu’elles ne se déclarent », souligne Dame Sally Davies, la conseillère santé principale du gouvernement britannique.
Développer les vaccins
Pour les vaccins qui existent déjà (grippe, pneumocoque...), les experts recommandent de mettre en place de nouvelles campagnes de grande ampleur pour toucher toutes les populations à risque. Mais, pour certaines maladies, aucun vaccin n'est encore disponible. C'est le cas par exemple des trois des souches bactériennes les plus résistantes identifiées par l’OMS : E. coli, N. gonorrhea et C. difficile.
Parmi les pistes les plus importantes proposées pour développer ces nouveaux vaccins, le rapport souligne notamment qu’un fond international de deux milliards de dollars, sur cinq ans, devrait être mis en place en faveur de la recherche. Il devrait être financé aussi bien par des acteurs privés que des acteurs publics, issus de tous les pays.











