Oncologie
Immunothérapie : les mutations JAK1/2 expliqueraient les résistances au pembrolizumab
Les patients atteints de cancers et porteurs de mutations JAK1/2 semblent exposés au risque de résistance primaire au pembrolizumab, une immunothérapie anti-PD1.
- Flydragonfly/epictura
Suite à la parution dans le New England Journal of Medicine en juillet 2016 d’une étude sur les mécanismes de résistance secondaire au anti-PD1, dont les mutations JAK1 et JAK2, les mêmes chercheurs montrent dans cette publication parue dans Cancer Discovery que des mutations somatiques dans les cellules cancéreuses sont capables de conférer une résistance primaire au anti-PD1.
Une étude de cas
Les chercheurs ont étudié 2 patients (un mélanome et un cancer colorectal) qui avaient une charge mutationnelle élevée avec un déficit de réarrangement MMR et aucune réponse au pembrolizumab. Ils ont recherché et identifié chez ces patients des mutations JAK1 et JAK2. Celles-ci induisent une perte d’expression de PD-L1 et une absence de réponse à l’interféron gamma, ce qui fait que les patients qui en sont porteurs ne semblent pas être de bons candidats pour les immunothérapies anti-PD-1 et anti-PD-L1. Ce ne serait qu’un mécanisme de résistance primaire parmi d’autres.
En pratique
La recherche des mutations JAK1/2 qui induisent une perte de fonction empêchant la réponse à l’immunothérapie pourrait être introduite dans les panels de séquençage afin de sélectionner les patients pour lesquels il ne serait pas pertinent de proposer une immunothérapie de type PD-1/ PD-L1.
Il est par contre nécessaire de développer de nouvelles immunothérapies contre les patients qui sont porteurs de ces mutations JAK1/JAK2.











