Gastroentérologie

IPP en prise prolongée : un sur-risque d’infections gastro-intestinales

En réduisant la sécrétion gastrique d’acide, la prise prolongée d’inhibiteurs de la pompe à proton diminue les défenses contre les bactéries alimentaires et expose à un sur-risque d’infections gastro-intestinales.

  • defotoberg/epictura
  • 05 Janvier 2017
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    Dans une étude de cohorte en Écosse, l'utilisation prolongée de médicaments supprimant la sécrétion acide gastrique, tels que les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) qui sont fréquemment prescrits, a été associée à un risque accru d'infections gastro-intestinales. Ces infections sont en particulier celles avec les bactéries Clostridium difficile et Campylobacter jejuni, qui peuvent causer des problèmes parfois sérieux.

    Un sur-risque d’infections potentiellement sévères

    Comparativement aux personnes appariées de la même communauté écossaise qui ne prennent pas de médicaments anti-acides, ceux qui les prennent de façon prolongée ont un risque d'infection à Clostridum difficile augmenté de 1,7 et un risque d'infection à Campylobacter jejuni augmenté de 3,7.

    Parmi les patients hospitalisés, ceux qui utilisent des IPP en cure prolongée ont un risque d'infection majoré avec ces 2 germes, de 1,4 et de 4,5 respectivement.

    En pratique

    Bien que le traitement antiacide soit souvent considéré comme relativement exempt d'effets secondaires, les résultats de cette étude suggèrent que les conséquences gastro-intestinales néfastes peuvent être importantes au cours de leur utilisation.

    Les utilisateurs des IPP en continu doivent donc être particulièrement vigilants vis-à-vis de l'hygiène alimentaire, car la franche réduction de l'acidité gastrique les rend plus susceptibles d'être infectés par des bactéries telles que Campylobacter jejuni. Ce dernier se trouve fréquemment sur la volaille.

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