Diabétologie

Maladie rénale chronique : du mieux, mais l’incidence reste élevée

L’incidence de la maladie rénale chronique sévère a connu une baisse entre 2015 et 2019 aux Etats-Unis. Elle reste cependant à un niveau élevé chez les personnes vivant avec un diabète, avec des disparités selon l’origine ethnique des patients.

  • magicmine/iStock
  • 13 Décembre 2022
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    Aux Etats-Unis, la prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) sévère, nécessitant une dialyse ou une transplantation, a doublé entre 2000 et 2019. Quelques 800 000 personnes sont concernées, dans près de la moitié des cas, principalement en raison d’un diabète. Mais quelle est l’incidence de la MRC chez les personnes adultes vivant avec un diabète et comment a-t-elle évolué au cours de ces dernières années ?

    Deux questions auxquelles répond une étude récemment publiée dans le NEJM, basée sur les données colligées de deux systèmes de santé américains. Elles portent au total sur plus de 650 000 patients, âgés en moyenne de 51 ans, des femmes dans 55% des cas. Et suivant une MRC définie par un DFG < 60 mL/mn/1,73 m2, ratio albumine/créatinine urinaire > 30 ou ratio protéine / créatinine urinaire > 150.

    Baisse de 8% à 6,4%

    Le premier constat est plutôt positif car les auteurs rapportent une baisse de l’incidence de la MRC entre les années 2015 et 2019, qui est passée de 81,6 cas/ 1000 personnes /an à 64 cas/1000 personnes/an. Cette baisse suit une tendance équivalente, quels que soient les sous-groupes de populations (âge, sexe, origine ethnique).

    Mais ces taux d’incidence restent élevés, notamment dans certains sous-groupes ethniques. Ainsi, chez les personnes originaires d’Hawaii et d’autres îles du Pacifique, l’incidence de la MRC est de 50% plus élevée que chez les américains blancs (odd ratio de 1,56). Il en est de même pour les afro-américains (OR 1,41), les amérindiens et autochtones de l’Alaska (OR 1,33) ainsi que les personnes d’origine hispanique (OR 1,25). Seules les personnes d’origine asiatique ont une incidence moindre que les blancs (OR 0,87).

    Un diagnostic souvent ignoré

    Enfin, moins de 10% des patients ayant une MRC débutante le savent, alors que c’est justement à ce stade de l’évolution de la maladie que les traitements pouvant la ralentir sont les plus efficaces.

    Autant de données qui soulignent l’importance de la mise en place de stratégies de prévention, de dépistage et de traitement précoce de la MRC chez les personnes vivant avec un diabète.

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