Infectiologie

IST : la shigellose inquiète les autorités sanitaires

Les cas de shigellose, une infection de l’intestin qui est aussi sexuellement transmissible, augmenteraient au Royaume-Uni. Des cas résistants aux antibiotiques usuels mais, dont aucun n'a été recensé en France. 

  • Md Saiful Islam Khan/istock
  • 28 Juillet 2022
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    Elle tue 200.000 personnes dans le monde par an, dont 65.000 enfants de moins de 5 ans, selon l’Institut PasteurLa shigellose est une maladie diarrhéique, aussi appelée "dysenterie bacillaire". Cette affection est due à des bactéries nommées Shigella, qui sont transmises par voie féco-orale. 

    La shigellose fait partie des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment lors des rapports anaux. "La transmission interhumaine est le plus souvent directe, selon l'Inserm. Mais l’eau et les aliments contaminés, ainsi que les mouches, peuvent véhiculer les shigelles". 

    Une hausse des cas au Royaume-Uni

    Selon un communiqué, publié par l’Agence britannique de sécurité sanitaire (The UK Health Security Agency) en janvier, il y a une augmentation des cas de shigellose dans le pays, "principalement chez les homosexuels, les bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes".

    Pour rappel, cette infection se manifeste par différents symptômes comme des diarrhées, des crampes d’estomac, des vomissements et/ou de la fièvre. La période d’incubation est assez courte, entre un à quatre jours après la contamination. Ensuite, les symptômes se présentent pendant deux à trois jours. La durée maximale est généralement d’une semaine. 

    Une résistance aux antibiotiques

    L’inquiétude des autorités sanitaire, quant à l’augmentation des cas, vient surtout du fait que la shigellose est résistante aux traitements antibiotiques.

    "Le traitement est compliqué par l’émergence de souches multi-résistantes, particulièrement de S. sonnei et de S. flexneri qui apparaissent fréquemment résistantes à tous les antibiotiques dits de première ligne (ampicilline, tétracycline, sulfaméthoxazole-triméthoprime, chloramphénicol, acide nalidixique), obligeant à l’usage d’antibiotiques plus rares et bien plus chers”, explique l’Institut Pasteur. 

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