Cardiologie
Covid-19 et vaccination : péricardites et myocardites rares chez les 18-25 ans
Le risque de complications cardiovasculaires (péricardite, myocardite) induit par les vaccins Moderna et Pfizer contre la Covid-19 est rare chez les jeunes de 18-25 ans et surtout après le 2ème dose. Des données d'une large base de données américaines sur des millions de personnes vaccinées contre la Covid-19 qui confirment les chiffres disponibles.
- Shidlovski/istock
C'est une étude qui a fait beaucoup de bruit à sa publication. Parue dans The Lancet, la recherche a été réalisée auprès de 15 148 369 de personnes de 18-64 ans, vaccinées entre le 18 décembre 2020 et le 25 décembre 2021 (BioNTech-Pfizer et/ou Moderna).
Parmi les profils de patients étudiés, 411 cas de myocardites ou péricardite ont été détectés. Chez les hommes âgés de 18 à 25 ans, le taux d'incidence était plus élevé après la deuxième dose.
"Un risque sur 36 857"
Pas de quoi s'alarmer outre-mesure, selon les auteurs de l'étude, puisque cela représente "un risque sur 36 857" de contracter une myocardite ou une péricardite après avoir reçu une dose de vaccin anti-Covid. "Les résultats de l'étude, ainsi que la balance bénéfices-risques, continuent de soutenir la vaccination à l'aide de l'un ou l'autre des deux vaccins à ARN messager", conclut l'étude.
Cette vaste étude a été réalisée en réaction à plusieurs signalements de risques accrus de myocardite ou de péricardite (ou les deux) liés aux vaccins à ARN-messagers pour lutter contre la Covid-19, en particulier chez les jeunes hommes. A noter que la Covid-19 est également responsable de myocardites.
Des risques déjà pointés par des études antérieures
Ce n'est toutefois pas la première fois que les vaccins à ARN messagers sont soupçonnés d'avoir des effets secondaires cardiaques. En novembre 2021, un groupement d’intérêt scientifique en épidémiologie créé par l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a confirmé l’existence de risques de myocardite et de péricardite après l’injection de vaccins à ARN messager.
Selon l'enquête, ce risque serait d’autant plus élevé après la deuxième dose de Moderna. Des résultats qui ont poussé la Haute autorité de santé à déconseiller ce vaccin aux personnes âgées de moins de trente ans. L'évolution est le plus souvent benigne.











