Diabétologie
Conduite automobile : 40 % des diabétiques mal informés sur les risques
Qu'il soit de type 1 ou de type 2, le diabète peut augmenter les risques d'accidents de la circulation (hypoglycémies, troubles de la vision). Les patients manquent souvent d'information sur ce risque.
- SIERAKOWSKI/ISOPIX/SIPA
Au volant, la maladie constitue un danger réel pour les usagers de la route. Les performances du conducteur peuvent, en effet, être significativement affectées, en permanence ou dans certaines occasions. A l'occasion de la journée mondiale du diabète de ce samedi, un sondage BVA pour l'Association Prévention Routière et le laboratoire MSD France révèle les difficultés rencontrées par un grand nombre d’automobilistes diabétiques.
Un quart des personnes diabétiques auraient ainsi déjà ressenti une sensation d’hypoglycémie au volant, potentiellement capable d’affecter la conduite automobile. 42 % d’entre eux évoquaient des troubles de la vision, des tremblements, ou encore, dans 39 % des cas, des difficultés d’appréciation des distances ou de concentration.
Proportion des diabétiques ayant eu
un symptôme hypoglycémique au volant

Source : Christophe Ramond/Assocation Prévention Routière
Face à ces problèmes, les diabétiques font globalement preuve de prudence et mettent en place des pratiques de conduite qui limitent les accidents. Dans 60 % des cas, ils font des pauses régulières pour manger, ils emportent avec eux de la nourriture, et surtout, ils testent leur glycémie avant de partir et pour définir les heures les plus adaptées à leur départ.
Le rôle crucial du médecin traitant
Les attitudes positives face à la sécurité routière ne doivent cependant pas faire oublier les efforts qui restent à faire. Pour encourager les diabétiques qui ne sont pas toujours conscients des risques associés à la conduite, une meilleure communication est nécessaire : les malades semblent manquer d'informations.
Moins d’un malade sur deux dit avoir reçu des conseils au sujet de la conduite, et la manière de l’adapter en fonction des stades de sa maladie. 42 % s'estiment mal informés des risques et près de trois quarts disent ne pas connaître la réglementation en vigueur et les conduites à adopter pour assurer sa sécurité et celles des autres passagers.
Pour remédier à cette situation, 66 % des diabétiques estiment que le médecin traitant est le plus apte à répondre à leurs questions sur le sujet. Ils sont moins à l'aise avec le médecin spécialiste, car seulement 20 % d'entre eux se tourneraient vers ce dernier pour demander des conseils en matière de conduite.
Le médecin généraliste a donc un rôle crucial : il est le meilleur interlocuteur pour rappeler quelques règles pratiques à observer au volant : mesurer sa glycémie toutes les deux heures, éviter de faire une injection rapide d'insuline juste avant de prendre le volant... et toujours avoir à portée de main un petit encas sucré.











