Onco-thoracique
CBNPC de stade avancé : bénéfice prolongé sur la survie avec un anti PD-L1 en 2ème ligne
Les données de survie actualisées des études POPLAR (Phase II) et OAK (Phase III) montrent un bénéfice dans le temps de l’atezolizumab en 2ème ligne dans le CBNPC de stade avancé
- Design Cells/istock
Le traitement standard en 2ème ligne du CBNPC (cancer bronchique non à petites cellules) de stade avancé est une chimiothérapie à base de taxanes (comme le docetaxel) en cas de progression après une première ligne à base de platine. L’atezolizumab est un anticorps anti PD-L1 ayant l’AMM dès la 2ème ligne quelque que soit le statut PDL1.
Les essais POPLAR (Phase II) et OAK (Phase III) ont tous deux randomisé les patients entre un traitement par atezolizumab versus docetaxel chez des patients atteints d’un CBNPC avancés, sans altération moléculaire ciblable, en progression après un doublet à base de platine.
Le suivi à long-terme des patients dans ces deux études montre un bénéfice sous atezolizumab en termes de survie globale, tout statut PD-L1 confondu.
Un bénéfice en survie globale sous atezolizumab versus docetaxel
Dans l’essai POPLAR (n=287), la médiane de survie globale atteint 12,6 mois dans le groupe atezolizumab versus 9,7 mois dans le groupe docetaxel (HR = 0.76, p=0.0455). Dans l’essai OAK (n=1225) la médiane de survie globale est de 13,3 mois dans le groupe atezolizumab versus 9,8 mois dans le groupe docetaxel (HR = 0.78, p<0.0001). Les taux de survie globale à 4 ans sont de 14,8% et 15,5% respectivement dans les bras atezolizumab des essais POPLAR et OAK, versus 8,1% et 8,7% dans les bras contrôle respectifs docetaxel.
La tolérance est acceptable, d’autant plus que les patients sous atezolizumab ont présenté moins d’effets secondaires grade 3 ou 4 comparativement aux patients sous docetaxel.
Un bénéfice majoré en cas de forte expression du PD-L1
Les résultats de survie globale étaient favorables à l’atezolizumab, tout statut PDL1 confondu. On peut cependant noter que, dans le sous-groupe de patients TC3 ou IC3, le taux de survie globale à 4 ans est de 33,3% et de 27,8% respectivement dans les essais POPLAR et OAK dans le bras atezolizumab versus de 14,9% et 9,8% dans le bras contrôle docetaxel.
TC3 signifiant un PD-L1 ≥50% sur les cellules tumorales, et IC3 signifiant PD-L1 ≥10% sur les cellules immunitaires.
Conclusion
Ces résultats confirment que l’atezolizumab est une option thérapeutique dès la 2ème ligne de traitement après une première ligne à base de platine chez les patients atteints d’un CBNPC avancé, tout statut PD-L1 confondu. En pratique, les patients atteints d’un CBNPC avancé ont souvent déjà reçu de l’immunothérapie en première ligne (en monothérapie ou en association à la chimiothérapie).
L’atezolizumab en 2ème ligne est donc indiqué chez les patients qui n’ont pas pu recevoir d’immunothérapie dès le début de la prise en charge, mais qui n’ont pas pour autant de contre-indication à l’introduction d’une immunothérapie (œdème périlésionnel cérébral important en début de prise en charge ayant régressé par exemple).











