Infectiologie

Coronavirus et immunité : l'Australie suit à son tour la piste du BCG

Le BCG pourrait-il booster les système immunitaire et protéger des évolutions graves de la Covid-19 ? C'est en tout cas la piste suivie par plusieurs chercheurs à travers le monde, de l'Australie à l'Allemagne en passant par la France. 

  • 29 Mars 2020
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    Face à la pandémie mondiale enclenchée par le SARS-CoV-2, les scientifiques du monde entier se mobilisent pour trouver au plus vite un vaccin contre le virus et la maladie. Et si la solution existait déjà ? C’est ce que suggèrent des chercheurs du Murdoch Children’s Research Institute de Melbourne (Australie) qui préconisent des tests cliniques du BCG chez des patients touchés par le nouveau coronavirus. 

    "Bien qu’il ait été développé à l’origine contre la tuberculose et qu’il soit encore administré à plus de 130 millions de bébés par an à cette fin, le BCG renforce également l’immunité de première ligne des humains, en les entraînant à réagir avec plus d’intensité aux pathogènes. Nous espérons voir une réduction de la prévalence et de la gravité des symptômes de la COVID-19 chez les professionnels de santé qui reçoivent le BCG", explique Kathryn North, directrice de l'Institut Murdoch, à l'Agence France Presse (AFP). 

    Des essais similaires en France et aux Pays-Bas

    Le nombre de décès liés au coronavirus dépend étroitement de la réponse inflammatoire du patient touché, les enfants étant par exemple les plus résistants au virus tandis que les seniors sont à l'inverse les plus vulnérables. En suivant cette piste, le chercheur espère que l'amélioration de l'immunité "innée" des gens contre les symptômes de la COVID-19 permettrait de gagner du temps pour développer un vaccin spécifique contre la maladie. 

    Au total, 4000 membres du personnel soignant de différents hôpitaux australiens pourront tester le vaccin. Mais l’Australie n’est pas le seul pays à tester l'efficacité du vaccin BCG dans la lutte contre le nouveau coronavirus : c’est notamment le cas aux Pays-Bas, en Allemagne et au Royaume-Uni… Mais également en France, notamment l’équipe de Camille Locht, directrice de recherche Inserm à l'Institut Pasteur de Lille. 

    "Une nouvelle injection peut 'réveiller' l'immunité en quelques heures ou quelques jours. Et pourquoi pas aider ainsi l'organisme à se battre contre ce nouveau virus. Ce ne serait pas la première fois que le BCG aurait des effets autres que ceux sur la tuberculose", explique la chercheuse dans un entretien accordé au magazine Le Point 

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