Pneumologie
Pollution : des innovations technologiques pour dépolluer les villes
De multiples innovations technologiques se sont développées pour dépolluer l’air des villes. L’artiste Daan Roosegaarde a imaginé la construction d’une tour qui nettoie l’air pollué. D’après un entretien avec Bruno Housset.
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Un éditorial, paru en janvier 2019, dans le Lancet Respiratory Medicine, a décrit la tour de Roosegaarde, édifiée à Pékin. Cette tour de 7 mètres de haut permet de dépolluer l’air de la ville, dans un rayon de 20 mètres autour d’elle. Elle est capable de nettoyer 30 000 m3 d’air, par ionisation positive, en diminuant les PM 10 de 25% et les PM 2.5 de 45%.
Une tour dépolluante
Le professeur Bruno Housset, chef de service de maladies respiratoires au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, évoque l’intérêt de cette tour dépolluante mais pose la question du devenir des poussières après le nettoyage de l’air. Il explique que ces poussières sont transformées en bagues ou alliances par compression et qu’il n’y a pas de petit bénéfice puisque chaque bague est vendue 250 euros ! A ce jour, plusieurs villes ont souhaité s’équiper de la tour dépolluante et des contrats ont été signés avec plusieurs pays.
Des petits moyens pour un grand bol d’air pur
Bruno Housset précise que d’autres moyens sont testés pour dépolluer l’air des villes comme des bicyclettes qui nettoient l’air environnant le cycliste, des techniques permettant de nettoyer l’air des salles d’attentes des gares ou des abribus… Il remarque, cependant, que même si ces moyens offrent un bon bol d’air pur, il serait préférable des supprimer la production de polluants plutôt que de nettoyer l’air.
En conclusion, le tour dépolluante de Daan Roosegaarde semble avoir un bel avenir pour le nettoyage de l’air pollué mais la réflexion sur la réduction de la production des polluants est toujours d’actualité et plus que jamais nécessaire.











