Boxe, hockey sur glace, rugby...
Les sports de contact augmentent le risque de démence
La pratique régulière et prolongée des sports de contact accroit les risques de développer la démence à corps de Lewy, une pathologie proche de la maladie de Parkinson et d'Alzheimer.
- leolintang/iStock
Boxe, arts martiaux, hockey sur glace, rugby... La pratique des sports de contact à long terme n’est pas sans risque pour la santé mentale. Alors que plusieurs études ont déjà pointé les dangers de la pratique régulière des sports de contact, de nouveaux travaux établissent un lien entre ces activités physiques et le risque accru de développer une démence à corps de Lewy (DCL).
Menée par des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Boston et publiés dans le Journal of Neuropathology and Experimental Neurology l'étude a comparé les données d'athlètes décédés à celles de cohortes issues de la communauté du Centre Alzheimer de l'Université de Boston, afin d'évaluer l'ampleur des lésions cérébrales causées par les coups que les sportifs reçoivent régulièrement à la tête quand ils pratiquent leur activité.
Traumatismes crâniens à répétition
De nombreuses études réalisées au cours des dernières années suggèrent que les traumatismes crâniens répétés résultant de la participation à des sports de contact sont liés à l'encéphalopathie traumatique chronique (ECU), une maladie dégénérative du cerveau qui peut conduire à la démence.
Traditionnellement, les scientifiques ont cru que les symptômes moteurs - tels que les tremblements, la lenteur des mouvements et la difficulté à marcher - éprouvés par certains athlètes étaient attribuables à l'ECU. Toutefois, les auteurs de cette nouvelle étude estiment que les personnes qui pratiquent des sports de contact sont également susceptibles de développer une maladie à corps de Lewy.
"Nous avons constaté que le nombre d'années pendant lesquelles une personne a été exposée aux sports de contact, y compris le football, le hockey sur glace et la boxe, était associé au développement de la maladie à corps de Lewy, qui est elle-même liée à la maladie de Parkinson et à la démence", explique le Dr Thor Stein, auteur principal de l’étude. Le spécialiste estime que d’autres études sont nécessaires afin de mieux définir les risques associés aux coups répétitifs portés à la tête et à la neurodégénérescence.











