Immunothérapie
Mélanome à haut risque : réduction de 43 % du risque de rechute avec le pembrolizumab
Chez des patients présentant un mélanome de stade III, à haut risque, un anti-PD1 le pembrolizumab, en adjuvant, a diminué de 43% le risque de rechute, selon une étude présentée à L’AACR et publiée dans le NEJM.
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Un anti-PD-1, le pembrolizumab a déjà démontré sa capacité à augmenter la survie sans progression ainsi que la survie globale, dans le mélanome avancé. Qu’en est-il du mélanome stade III après résection complète ?
Une vaste étude, publiée dans le NEJM et présentée simultanément au congrès de L'AACR y répond. Cette étude randomisée, a été menée sur près de 1 000 patients dans 123 centres de 23 pays et a été coordonnée par l’Institut Gustave Roussy de villejuif.
Dans les 13 semaines après résection
514 patients de plus de 18 ans, présentant un mélanome à haut risque, ont reçu 200 mg de pembrolizumab par voie intra-veineuse toutes les 3 semaines, avec un total de 18 doses, soit pendant environ pendant une année. 505 ont eu un placebo. Tous avaient bénéficié d’une résection complète de la lésion.
L’immunothérapie ou le placebo ont débuté dans les 13 semaines qui ont suivi la résection.Est défini comme mélanome de stade III, à haut risque, une lésion avec métastases supérieure à 1 mm ou retrouvées dans plusieurs ganglions.
75,4% versus 61,0%
Résultats : après un suivi médian de 15 mois, le taux de survie sans rechute est de 75,4% dans le-groupe pembrolizumad versus 61,0% dans le groupe placebo. Dans le sous-groupe des 853 patients avec tumeur positive au marqueur PD-L1, ce taux est de 77,1% pour le groupe traitement actif versus 62 ,6% pour l’autre groupe.
Côté effets secondaires, ceux de grade 3 à 5 apparaissent chez 14,7% des patients prenant le pembrolizumab et chez 3,4% des patients sous placebo.
Actuellement en Europe il n’y a pas de véritable standardisation du traitement adjuvant pour prévenir les rechutes : l’interféron alpha ne donne pas de résultats très probants, par contre l’association dabrafenib-trametinib est plus efficace, mais réservée aux patients porteurs de la mutation BRAF. D’où l’intérêt de ces nouveaux résultats avec le pembrolizumab.











