Cardiologie

SCA : une étude confirme qu'il faut continuer à appliquer les recommandations actuelles

Une nouvelle étude, présentée lors du congrès annuel 2018 de l’American College of Cardiology, confirme que les recommandations sur le double traitement antiplaquettaire prolongé après stent chez les patients atteints de SCA sans risque de saignement excessif doivent continuer à être suivies.

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  • 14 Mars 2018
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    Une étude présentée au cours de la réunion annuelle 2018 de l’American College of Cardiology atteste de la nécessité de continuer à suivre les recommandations sur un double traitement antiplaquettaire prolongé chez les patients SCA stentés sans risque de saignement excessif.

    En pratique, les patients ayant déjà fait un épisode de SCA risquent de récidiver. 

    La prise en charge du SCA

    En effet le taux combiné de décès toute cause vasculaire (infarctus ou AVC) dans les 18 mois n’est pas significativement différent chez les patients atteints de SCA sous traitement antiplaquettaire double pendant 6 mois ou au moins 12 mois après la pose d’un stent.
    Les malades ayant reçu ce traitement pendant seulement 6 mois ont cependant 2 fois plus de risque de faire un infarctus que ceux le reçoivent pendant 12 mois.

    Les chercheurs indiquent qu’à court terme l’utilisation du double traitement antiplaquettaire prolongé est sûr chez les patients atteints de SCA à qui on a posé un stent. Ce dernier est constitué d’aspirine ou de clopidogrel ou d’un médicament similaire comme le ticagrelor.
     

    L'essai SMART-DATE

    L’essai SMART-DATE inclut 2 712 malades coréens atteints de SCA ayant subi une angioplastie. Ces derniers ont été randomisés pour recevoir soit le double traitement plaquettaire durant au moins 12 mois soit le même traitement mais durant 6 mois suivi par l’aspirine en monothérapie pendant au moins 6 mois supplémentaires. Le critère d’évaluation principal est le taux combiné de décès toute cause confondue (crise cardiaque ou AVC) dans les 18 mois suivant la pose du stent.

    Au bout de 18 mois, 63 patients (soit 4,7 %) des malades du groupe recevant le traitement pendant 6 mois et 56 patients (soit 4,2 %) du groupe recevant le traitement durant 12 mois ont eu au moins un événement cardiaque.
    En revanche, les taux de mortalité toute cause confondue ne sont pas significativement différents dans les deux groupes (2,6% dans le groupe traité durant 6 mois contre 2,9% dans le groupe traité pendant 12 mois).

    Majoration du risque d'infarctus avec le traitement court

    Toutefois, le risque d'infarctus du myocarde est 2,4 fois plus élevé dans le groupe traité pendant 6 mois, avec des infarctus survenant chez 1,8% des patients du groupe traité durant 6 mois contre 0,8% dans le groupe des patients sous traitement durant 12 mois.

    De plus, au cours de la période comprise entre 6 et 18 mois après la pose d’un stent pour les patients du groupe traité durant 6 mois uniquement par l’aspirine, le risque de crise cardiaque est 5,1 fois plus élevé chez les patients traités durant 6 mois que chez ceux qui le sont pendant 12 mois. Cependant les patients du groupe traité durant 6 mois a aussi un risque accru (de 69%) de décès ou de souffrir d’une crise cardiaque ou d’un AVC.

    Les chercheurs précisent que leur essai rassemble trop peu de participants et n’est pas réalisé en double aveugle. Ils continueront néanmoins le suivi de ces malades durant 18 mois supplémentaires.

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