Psychiatrie
Dépression : l'anxiété et la dépression touchent plus les étudiants que le reste de la population
Une étude américaine vient de montrer que les étudiants, surtout les femmes et les jeunes, seraient plus enclins à l’anxiété et à la dépression que le reste de la population.
- Istock/KatarzynaBialasiewicz
La dépression et l’anxiété sont les principaux maux des étudiants. Ils seraient six fois plus touchés par ces maladies mentales que le reste de la population. C’est le résultat d’une étude réalisée par des chercheurs de l’UT Health San Antonio.
Leurs travaux, récemment publiés dans la revue Nature Biotechnology, se basent sur une enquête auprès de 2 279 étudiants. 90% d’entre eux étaient doctorat, les autres en maîtrise.
Anxiété modérée à sévère chez 41% des étudiants
Les étudiants ont été contactés et questionnés via les réseaux sociaux et par mail. Ils devaient évaluer leur niveau d’anxiété et de dépression. 41% ressentaient une anxiété modérée à sévère et 39% souffraient d'une dépression modérée à sévère. La majorité de ces répondants étaient des étudiantes et des jeunes transgenres. Globalement, ces scores sont beaucoup plus élevés que le reste de la population : 6%.
Les auteurs de l'étude estiment que les problèmes de santé mentale au sein de la population étudiante constituent un phénomène sociétal grandissant. Dans leurs travaux, ils ont identifié deux principales préoccupations chez ces jeunes : d’une part l’équilibre entre le travail et la vie privée, de l’autre les relations stagiaire - tuteur. Chez les jeunes anxieux ou dépressifs, ces aspects de leurs vies ne sont pas jugés satisfaisants. 50 % d’entre eux estiment que leur tuteur ne leur fournit pas une aide suffisante.
Trouver des alternatives de prise en charge pour les étudiants
“Le développement de carrière englobe de nombreuses compétences essentielles au succès des étudiants des cycles supérieurs, mais la santé mentale n'y est pas souvent incluse,” critiquent les auteurs de l’étude. Face à ce constat, ils plaident pour que la santé mentale des jeunes soit un objet d'étude scientifique plus important. Ils souhaitent également une réaction des pouvoirs publics afin d’élargir les possibilités de prises en charge de ces maladies pour les étudiants.











