Gastroentérologie
Transplantation fécale : l’efficacité est conservée après congélation
Dans les infections à Clostridium difficile, la congélation des selles ne modifie par l’efficacité de la transplantation de microbiote, mais réduit les contraintes de la procédure.
- Jeff McIntosh/AP/SIPA
Le recours à des selles congelées est aussi efficace que l’utilisation de matières fécales fraiches dans le traitement des infections à Clostridium difficile récidivantes ou réfractaires. Telle est la conclusion d’un essai randomisé de non-infériorité, mené dans six centres académiques au Canada.
Résolution des symptômes équivalente
Cette étude a inclus 219 patients candidats à une transplantation fécale pour une infection à C. difficile récidivante ou réfractaire : 108 ont reçu des selles congelées et 111 des selles fraiches. Les taux de résolution des symptômes ont été respectivement de 75% et de 70,3% dans les deux groupes en intention de traiter, ce qui répond au critère de non-infériorité (p<0,001). Les auteurs ne rapportent pas non plus de différence en termes d’effets indésirables entre les deux groupes.
Allègement des procédures en vue
Ces résultats, qui viennent confirmer des données publiées antérieurement, ouvrent de nouvelles perspectives dans l’utilisation des greffes fécales, une technique jusqu’alors limitée par ses contraintes techniques. La congélation permet en effet de simplifier cette approche : besoin de moins de donneurs, selles déjà analysées et conditionnées, et donc accessibles plus rapidement à un plus grand nombre de patients. Il reste cependant à valider sur le long terme et sur des populations de malades conséquentes, l’absence de risque infectieux transmissible.











