Cardiologie
Préviscan® : un risque d'effets secondaires sévères
Face à la warfarine ou l’acénocoumarol, les experts de la surveillance ont constaté davantage d’atteintes immuno-allergiques sévères sous Préviscan®.
- ocskaymark/epictura
En prévention cardiovasculaire des thromboses, la grande majorité des patients à risque reçoit du Préviscan® (fluindione). L’approche est efficace, mais par rapport aux autres types d’antivitamine K, elle accroît la probabilité d’effets secondaires sérieux. C’est ce qu’a montré une enquête de pharmacovigilance menée par le Centre régional de Lyon (Rhône). L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle les professionnels de santé à la prudence.
Dans le domaine des anticoagulants antivitamine K, la fluindione domine nettement le marché français. 92 % des patients sous AVK reçoivent cette molécule. Mais par rapport aux autres médicaments disponibles, celle-ci est associée à une plus forte fréquence d’effets secondaires sévères – même s’ils restent rares.
L’arrêt du traitement possible
Face à la warfarine ou l’acénocoumarol, les experts de la surveillance ont constaté davantage d’atteintes immuno-allergiques sévères sous Préviscan®. Ce phénomène survient au cours des 6 premiers mois du traitement.
Ces symptômes peuvent se manifester par des formes classiques, comme des anomalies de la peau (eczéma, rougeurs, gonflements…), une gêne respiratoire ou encore de la fièvre. Mais les patients peuvent aussi souffrir d’atteintes hépatiques ou rénales. Dans les cas les plus graves, une insuffisance rénale peut apparaître.
La survenue de ces symptômes justifie un changement de traitement. Car ce réflexe permet d’améliorer les signes et de limiter le risque d’altération chronique. Au vu de ce risque accru, l’ANSM demande aux professionnels de santé de privilégier les alternatives au Préviscan®. Lorsque la thérapie est déjà commencée, en revanche, mieux vaut la maintenir. Une surveillance renforcée doit alors être mise en place.











