Médecine générale
VIH : de nombreuses idées fausses persistent, surtout chez les jeunes
Un nouveau sondage, réalisé à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, révèle que des croyances erronées sur le VIH persistent, surtout chez les jeunes.
- Erick Fahrizal/istock
Ce lundi 1er décembre est la journée mondiale de la lutte contre le sida. Cet événement est organisé tous les ans pour soutenir la recherche, mais également pour faire de la prévention sur cette maladie et le virus qui la cause : le VIH. Et, en effet, il y a encore un important travail de sensibilisation à faire.
Un sondage, mené avec OpinionWay pour les laboratoires Gilead Sciences en novembre dernier auprès de 1.001 personnes de plus de 18 ans, montre que les fausses idées reçues sur les modes de transmission du VIH restent "largement répandues".
Idées fausses sur le VIH : 51 % des moins de 35 % pensent qu’il peut être transmis par les moustiques
Bien que la journée mondiale de lutte contre le sida ait plus de 35 ans, la méconnaissance sur le sida et son virus persiste surtout chez les jeunes générations. 23 % des Français pensent que le VIH peut se transmettre avec un simple baiser. Un chiffre qui grimpe à 41% chez les 18-24 ans. Ils sont encore plus nombreux (36 %) à croire qu’il peut se transmettre en échangeant de la salive via un objet comme une brosse à dents ou un verre. Pour 36 % des sondés, le moustique peut être un vecteur de la maladie, “un chiffre stable depuis cinq ans”, précise le sondage. Et là encore, les jeunes sont les plus nombreux à avoir cette idée fausse. Plus de la moitié des moins de 35 ans pense que l’insecte peut transmettre le VIH s’il a piqué avant une personne porteuse du virus.
Les Français sont également peu au fait des traitements et de leur fonctionnement. "Près de 80% des Français ne le savent pas : les traitements antirétroviraux pris correctement permettent aux personnes séropositives de ne pas transmettre le virus, y compris lors d’une relation sexuelle non protégée : quand le virus est indétectable, il ne peut pas être transmis, c’est le concept de I=I « Indétectable = Intransmissible ». Notre devoir collectif est de renforcer le travail de pédagogie", explique Docteur François Durand, directeur médical VIH, Gilead France, après la présentation du sondage.
VIH et sida : ce qu’il faut savoir
Les croyances erronées sur les modes de transmission sur le VIH ne sont pas sans conséquence. Elles alimentent la stigmatisation des personnes touchées et peuvent conduire aussi à des conduites à risque (transmission, absence de dépistage…). Santé Publique France a d’ailleurs fait part dans un récent rapport d'une augmentation des cas de certaines IST, dont le VIH chez les 15-24 ans au cours des dix dernières années.
Le VIH se transmet par contact étroit et non protégé avec des liquides corporels d'une personne infectée. C’est-à-dire le sang, le sperme et le liquide séminal chez l'homme et les sécrétions vaginales et le lait maternel chez la femme. Le préservatif reste le seul moyen de se protéger lors d’un rapport sexuel qu’il soit vaginal, anal ou buccal. "Le risque de transmission d'une personne à l'autre existe dès le stade précoce de l’infection VIH et persiste tant que la personne infectée n'est pas traitée efficacement. Ce risque disparaît si la charge virale, c'est-à-dire le nombre de copies du virus retrouvé dans un millilitre de sang, est indétectable. Le risque réapparaît si le traitement est interrompu et que la charge virale ré-augmente", précise l’Assurance Maladie sur son site internet.
Les autres situations à risque - si la personne porteuse du VIH ne prend pas de traitements antirétroviraux - sont le partage de seringues chez les usagers de drogues injectables la transmission mère-enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou lors de l'allaitement ou encore l’exposition professionnelle au sang.
Il n’est pas possible d’être infecté par le VIH par la salive, la sueur, les larmes ou encore l’urine. Les contacts ordinaires de la vie courante tels que les baisers, les étreintes, les poignées de main, les piqûres d’insectes, l’utilisation des toilettes publiques ou d'objets du quotidien (verre, couvert, poignée de porte…) ne représentent pas non plus de risque.











