Infectiologie
Chikungunya : fin de l’épidémie en France Métropolitaine
Aucun nouveau cas de chikungunya n’a été recensé en France Métropolitaine depuis la fin du mois d’octobre, selon les dernières données publiées par Santé Publique France.
- Soumyabrata Roy/istock
L’épidémie de chikungunya touche à sa fin dans l’Hexagone. C’est ce qu’indiquent les données partagées par Santé Publique France, mercredi 19 novembre.
Dans son bulletin, l’organisme note un net ralentissement de la propagation de la maladie, alors que la plupart des foyers sont désormais inactifs. "La transmission devrait cesser", annonce Santé publique France. En 2025, l’Hexagone a connu une multiplication inédite des cas autochtones de la maladie.
Un ralentissement de la diffusion du chikugunya
Au total, 789 personnes ont été infectées par la maladie sur le territoire français depuis le 1er mai dernier. Santé publique France recense 17 cas isolés "pour lesquels le lieu de contamination précis n’a pu être identifié". "Les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Île-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine", développe l’organisme dans son bulletin.
Au 17 novembre, il indique que la majorité des foyers sont dorénavant inactifs, malgré quelques cas encore signalés en octobre. "La date de début des signes du dernier cas de chikungunya signalé est le 30 octobre, à Antibes, Provence-Alpes-Côte d’Azur", note Santé publique France.
Comment expliquer le nombre élevé de cas de chikungunya en 2025 ?
La multiplication des foyers de contamination s’expliquerait par deux facteurs : la bonne adaptation de la souche virale au vecteur de la maladie, le moustique tigre, aussi appelé Aedes albopictus, et les conditions environnementales favorables à la multiplication de l’insecte. Cette hausse s’explique aussi par l’importance de l’épidémie à La Réunion et à Mayotte. Les deux territoires ont subi la plus importante épidémie de chikungunya depuis plus de 20 ans. "Les échanges aériens réguliers entre ces territoires ultramarins et la France hexagonale, mais aussi, plus largement, avec d’autres zones de forte circulation virale, ont favorisé l’introduction du virus sur le continent", indique Yannick Simonin, virologiste, spécialiste des maladies virales émergentes à l’université de Montpellier sur le site de l’établissement.
Une fois de retour dans l’Hexagone, les personnes infectées ont pu être piquées par le moustique tigre, qui a ensuite contaminé d’autres personnes. "La France n’est pas la seule concernée : l’Italie, l’Espagne et d’autres pays européens enregistrent également une recrudescence de cas témoignant d’une dynamique globale, même si notre pays reste l’un des plus touchés en Europe", soulève le scientifique.











