Diabétologie
Obésité : Tirzépatide vs Sémaglutide dans sa prise en charge
Chez les adultes obèses sans diabète, le tirzépatide permet une réduction de poids de 20,2 % en 72 semaines, contre 13,7 % avec le sémaglutide, avec des améliorations cardiométaboliques supérieures.
- choi dongsu/iStock
Le tirzépatide et le sémaglutide représentent une nouvelle génération de traitements injectables hebdomadaires efficaces contre l’obésité. Le premier est un agoniste des récepteurs GIP et GLP-1, le second un agoniste GLP-1 seul. Cette étude compare directement leur efficacité et leur sécurité dans un essai randomisé chez des adultes obèses sans diabète.
Une supériorité nette du tirzépatide
Parmi les 750 participants, le tirzépatide a entraîné une réduction moyenne de poids de -20,2 % contre -13,7 % avec le sémaglutide (différence : -6,5 points, P < 0,001). Le tour de taille a diminué de 18,4 cm contre 13,0 cm (différence : -5,4 cm, P < 0,001). Des réductions de poids ≥ 10 %, 15 %, 20 % et 25 % ont été obtenues respectivement chez 81,6 %, 64,6 %, 48,4 % et 31,6 % des patients sous tirzépatide, contre 60,5 %, 40,1 %, 27,3 % et 16,1 % sous sémaglutide. La réduction absolue de poids était de -22,8 kg contre -15,0 kg. Les effets sur la pression artérielle, la glycémie et les lipides étaient également meilleurs avec le tirzépatide.
Un essai randomisé en ouvert sur 72 semaines
Dans cet essai multicentrique de phase 3b (SURMOUNT-5), 751 adultes obèses (IMC ≥ 30 ou ≥ 27 avec comorbidité) ont été randomisés pour recevoir le tirzépatide (10 ou 15 mg) ou le sémaglutide (1,7 ou 2,4 mg) par voie sous-cutanée hebdomadaire pendant 72 semaines. Le critère principal était la variation pondérale en pourcentage. Les critères secondaires comprenaient les réductions de poids en catégories (≥ 10 %, ≥ 15 %, etc.), le tour de taille et les paramètres cardiométaboliques. Les analyses ont utilisé un modèle de covariance ajusté.
Un nouvel étalon pour la perte de poids ?
Le tirzépatide est significativement plus efficace que le sémaglutide pour induire une perte de poids importante et améliorer les marqueurs cardiométaboliques. Bien que les deux traitements soient bien tolérés, les effets secondaires digestifs sont plus fréquents avec le sémaglutide. Le profil dual du tirzépatide (GIP/GLP-1) pourrait en faire une option de référence pour les patients obèses sans diabète, en attente de données à long terme sur les événements cardiovasculaires et la qualité de vie. A noter que le tirzépatide reste une molécule plus récente que le sémaglutide, utilisé à dose moindre depuis plus d’une décennie dans le diabète de type 2.











