Diabétologie

Obésité : poursuivre le traitement aGIP/GLP1 pour maintenir la réduction pondérale

Après 6 mois de traitement, l’arrêt du tirzépatide est associé à une reprise partielle du poids perdu, tandis que sa poursuite permet d’augmenter la réduction pondérale finale.

  • Antonio_Diaz/iStock
  • 05 Avril 2024
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    L'obésité est un problème de santé mondial en constante augmentation, nécessitant des approches efficaces pour la gestion à long terme du poids.

    La SURMOUNT-4 Randomized Clinical Trial s'est concentrée sur l'évaluation de l'efficacité de tirzepatide dans le maintien de la perte de poids chez les adultes obèses.

    Résultats

    Après 36 semaines de traitement par tirzepatide, associées à une réduction pondérale moyenne initiale de 21 %, les individus ont été randomisés pour poursuivre des injections soit de tirzepatide soit d’un placébo, en double-aveugle. Après 52 semaines de traitement supplémentaires (semaine 36 à semaine 88), les patients maintenus sous tirzepatide ont présenté une réduction moyenne totale de 25 %, tandis que le groupe placebo a montré une réduction de seulement 10 %.

    Cette différence était statistiquement significative, avec un écart entre la semaine 36 et la semaine 88 de – 19 % (IC 95 %, - 21 % à – 18 % ; P < 0,001). De plus, 90 % des participants sous tirzepatide ont maintenu au moins 80 % de la perte de poids initiale, contre seulement 17 % dans le groupe placebo (P < 0,001).

    Méthode

    Les critères d’inclusion étaient un IMC supérieur à 30, ou à 27 avec une complication liée au poids, mais sans diabète. L'étude a inclus un total de 670 participants, avec un âge moyen de 48 ans, dont 71 % étaient des femmes.

    La majorité des participants étaient d’ethnie blanche (80 %). Ces personnes avaient un poids moyen de 107 kg, avec un IMC moyen de 38 kg/m², un tour de taille moyen de 115 cm, et un taux moyen d'hémoglobine A1c de 5,5 %. Deux tiers avaient une clairance rénale supérieure à 90 mL/min/1,73 m², et un tiers entre 60 et 90.

    Conclusion

    Chez les participants souffrant d'obésité ou de surpoids, l'arrêt du tirzépatide a entraîné une reprise substantielle du poids perdu, tandis que la poursuite du traitement a maintenu et augmenté la perte de poids initiale. Avec une réduction moyenne de poids de 25 %, cette thérapie offre une nouvelle perspective dans la gestion à long terme de l'obésité. Mais ces données soulignent l'importance de la poursuite du traitement pour prévenir la reprise de poids et maintenir les bénéfices associés à la perte de poids.

    Les effets secondaires gastro-intestinaux étaient fréquents au cours de la période de traitement et comprenaient des nausées (35 %), de la diarrhée (21 %), de la constipation (21 %) et des vomissements (16 %). Des recherches restent donc nécessaires pour identifier des molécules avec une meilleure tolérance, ou une efficacité persistant après l’arrêt du traitement.

     

     

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