Cardiologie
Infarctus du myocarde : augmentation du risque de décès d'autres causes
Après un infarctus du myocarde, la survie est réduite par une augmentation considérable des risques d'avoir d'autres problèmes de santé.
- eternalcreative / istock.
Une nouvelle étude démontre que faire un infarctus du myocarde augmente considérablement le risque de développer d'autres problèmes de santé plus tard dans la vie.
Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l'université de Leeds ont analysé et suivi sur une période de neuf ans plus de 145 millions de dossiers médicaux.
Insuffisance cardiaque, AVC... un infarctus du myocarde augmente le risque
Bilan : l'insuffisance cardiaque, la fibrillation auriculaire, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies artérielles, les hémorragies graves, l'insuffisance rénale, le diabète de type 2 et la dépression étaient tous plus fréquents chez les personnes ayant subi un infarctus du myocarde que chez celles qui n'en avaient jamais souffert.
Par exemple, 29,6 % des personnes ayant fait une crise cardiaque ont développé de l'insuffisance cardiaque dans les neuf ans suivant leur attaque, contre 9,8 % de celles qui n’en ont jamais eu. Idem concernant l’insuffisance rénale (27,2 % VS 19,8 %) et la fibrillation auriculaire (22,3 % VS 16,8 %). Ces associations n’ont pas été observées concernant le risque de démence et le risque de cancer.
Le fardeau des milieux défavorisés
L'étude a également montré que les personnes issues de milieux socio-économiquement défavorisés étaient plus susceptibles de mourir ou de développer de graves problèmes de santé à long terme à la suite d'un infarctus du myocarde.
"Notre recherche indique que ces personnes pourraient bénéficier d'un soutien et d'un suivi supplémentaires afin de réduire leur risque de développer d'autres problèmes de santé, notamment l'insuffisance cardiaque et la fibrillation atriale", estiment les auteurs de l’étude.
"Alors que les taux de survie après un infarctus du myocarde s'améliorent, il est essentiel de comprendre leurs impacts à long terme sur la santé physique et mentale", ajoutent-ils.











