Cardiologie

Infarctus du myocarde: un test sanguin pourrait prédire leur survenue

Selon une large étude, une prise de sang standard pourrait prédire le risque d’infarctus du myocarde six mois avant qu’il ne se produise.

  • Kubra Cavus/IStock
  • 14 Février 2024
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    Près de 100.00 infarctus du myocarde dont 12.000 décès sont recensés chaque année, selon la Fondation Cœur & Recherches. Considérée comme une urgence vitale, l'infarctus doit être rapidement prise en charge, afin d’éviter que les lésions cardiaques soient définitivement constituées.

    Dans une étude récente, publiée dans la revue Nature Cardiovascular Research, des chercheurs de l’université d’Uppsala (Suède) ont mis au point un outil qui permet de prédire les infarctus du myocarde grâce à une prise de sang standard. Avant le début des travaux, ces derniers avaient émis l’hypothèse que plusieurs mécanismes biologiques importants pourraient être actifs au cours des mois qui précèdent un infarctus.

    Environ 90 molécules liées au risque de premier infarctus

    Pour les besoins de cette recherche, l’équipe a analysé les échantillons sanguins de 169.053 personnes, recrutées dans six cohortes européennes, qui ne présentaient pas d'antécédents cardiovasculaires. En six mois, 420 sujets ont vécu leur premier infarctus. Les scientifiques suédois ont alors comparé leur sang à celui de 1.598 volontaires en bonne santé. 

    Résultats : environ 90 molécules liées au risque de premier infarctus ont été identifiées. "Cependant, les échantillons déjà prélevés dans le cadre des soins de santé sont suffisants pour prédire le risque. Nous espérons que cela incitera les gens à prendre leurs médicaments préventifs ou à arrêter de fumer", a souligné le professeur Johan Sundström, chercheur à l'université d’Uppsala, qui a dirigé l’étude.

    Un outil en ligne pour prévenir les risques d’infarctus avec six mois d’avance

    Pour préserver la santé cardiovasculaire, les chercheurs ont développé un outil en ligne qui permet de déterminer les patients présentant un risque accru de premeir infarctus dans les six mois. "C'était l'un des objectifs de l'étude, car nous savons que les gens sont relativement peu motivés pour suivre des traitements préventifs. Si vous découvrez que vous avez un risque accru de subir un infarctus du myocarde rapidement, vous serez peut-être plus motivé pour l’éviter", a noté le professeur Johan Sundström.

    Prochainement, l’équipe suédoise focalisera ses travaux sur les 90 nouvelles molécules associées au risque de crise cardiaque. L’objectif est de mieux les comprendre et de potentiellement développer de nouveaux traitements.

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