Neurologie
Alzheimer : effet possible d'un somnifère sur la formation des plaques
Le suvorexant, un somnifère qui a son AMM aux États-Unis, pourrait potentiellement réduire le développement des plaques tau et amyloïdes dans la maladie d'Alzheimer.
- Caiaimage/Chris Ryan
Pour prévenir le développement des plaques de protéines tau ou amyloïdes, caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, une étude parue dans Annals of Neurology s’est intéressée à l’utilité du suvorexant, un somnifère autorisé aux États-Unis.
Les chercheurs de l'Université Washington à Saint-Louis ont mené une petite expérience en clinique pendant deux jours pour évaluer les effets du suvorexant sur les niveaux de tau et de bêta-amyloïde dans le cerveau. Au total, trente-huit participants âgés de 45 à 65 ans sans trouble cognitif ont été recrutés pour l'étude. Certains volontaires ont reçu une faible dose de suvorexant, d’autres ont eu une dose plus élevée, tandis qu'une autre partie a consommé un placebo.
Les concentrations de bêta-amyloïde ont été réduites
Les résultats ont montré que dans le groupe avec la dose la plus élevée de suvorexant, les concentrations de bêta-amyloïde ont été réduites de 10 à 20 %. De plus, les niveaux d'une forme modifiée de la protéine tau, appelée tau hyperphosphorylé, ont chuté de 10 % à 15 % par rapport au groupe ayant consommé le placebo.
Ces résultats sont prometteurs car la présence de taux élevés de bêta-amyloïde et de tau hyperphosphorylé est souvent associée au développement et à la progression de la maladie d'Alzheimer. La réduction de ces marqueurs pathologiques pourrait donc potentiellement retarder ou prévenir l'apparition de la maladie.
Des recherches supplémentaires
Toutefois, il est important de noter que cette étude était de petite envergure et nécessite des recherches supplémentaires pour confirmer ces résultats et étudier les effets à long terme du suvorexant sur la santé cognitive.
Il est également important de souligner que le suvorexant, bien qu'il soit déjà autorisé aux États-Unis pour le traitement de l'insomnie, n'est pas actuellement approuvé pour la prévention de la maladie d'Alzheimer.
Promouvoir de bonnes habitudes de sommeil
En attendant, il est essentiel de promouvoir de bonnes habitudes de sommeil pour favoriser un vieillissement sain du cerveau. Cela inclut la mise en place d'une routine de sommeil régulière, l'évitement de la lumière bleue des écrans avant le coucher et la création d'un environnement propice au repos et à la détente. La consultation d'un professionnel de la santé est également recommandée pour toute personne ayant des problèmes de sommeil persistants ou des préoccupations liées à la santé cognitive.











