Pédiatrie
Streptocoque A : deux nouveaux décès d’enfants en 2023
Les hospitalisations pédiatriques pour des infections invasives à streptocoque A sévères ont récemment diminué en France, mais cette maladie a tout de même tué deux enfants depuis début 2023.
- kan2d/istock
Face à un nombre de cas pédiatriques d’Infection invasive à streptocoque du Groupe A (IISGA) plus important qu’habituellement en novembre dernier, Santé publique France a mis en place une surveillance de la maladie.
Son dernier bilan publié le 7 février 2023 fait part d’une diminution des hospitalisations pour forme sévère.
Streptocoque du Groupe A : une baisse du nombre d’hospitalisations
Santé Publique France a confirmé une "diminution du nombre des cas pédiatriques d’infections invasives à streptocoque A (IISGA) sévères hospitalisés en service de soins critiques" depuis fin 2O22. Dans le détail, 30 nouveaux cas d’infections invasives à streptocoque A ont été enregistrés entre le 1er et le 29 janvier 2023, portant le nombre de cas d’hospitalisations d’enfants depuis le début de l’épidémie à 121.
Pour l’organisme, cette diminution des prises en charge "s’explique probablement par la moindre fréquence des cas de bronchiolites, Covid-19 et de grippe ces dernières semaines". Toutefois, elle estime qu’il faut rester vigilant, car la hausse des cas de scarlatine observée ces dernières semaines "pourrait témoigner d’une augmentation de la circulation des streptocoques A au cours du mois de janvier et mener à une nouvelle augmentation des IISGA".
IISGA : deux enfants décédés depuis le début de l’année
Deux enfants sont décédés à la suite d’une IISGA depuis le 1er janvier 2023. La maladie a ainsi emporté 17 jeunes patients (11 dans des hôpitaux et 6 avant d'avoir pu être hospitalisés) depuis le début de l’épidémie.
"La majorité des cas rapportés est liée à des infections respiratoires associées ou non à un syndrome de choc toxique. Pour plus de la moitié des enfants, il était mentionné une infection virale dans les 15 jours précédant l’infection à SGA", précise le rapport.
Par ailleurs, la maladie est présente sur une bonne partie de la France. Des cas ont été signalés dans 12 des 13 régions métropolitaines.
Une suspicion d’infection à SGA non invasive (comme une angine ou la scarlatine), aussi bien chez l’enfant que l’adulte, doit conduire à consulter, conseille Santé Publique France. Cela permet de recevoir un traitement adapté rapidement et éviter ainsi le développement d'une forme grave.











