Infectiologie

Covid-19 : des niveaux d’hospitalisation plus bas mais moins de personnel

Le nombre de personnes hospitalisées pour une infection au coronavirus est pour le moment plus faible que durant les précédentes vagues épidémiques. Mais avec la haute contagiosité du variant Omicron, c'est 2 fois plus de personnels malades ou en isolement.

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  • 31 Décembre 2021
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    Le 6 décembre dernier, le Premier ministre avait mis en garde contre la recrudescence de l’épidémie de coronavirus. "Le virus circule, dans tous les territoires et dans toutes les catégories de la population. Nos hôpitaux commencent à monter en pression, alors même que les équipes sont très fortement éprouvées par près de deux années de lutte contre la Covid", a déclaré Jean Castex lors d’une conférence de presse.

    "Si le nombre de cas est à nouveau très élevé, la situation n’est pas la même qu’il y a un an. Les Français se sont massivement vaccinés – c’est le cas de 52 millions d’entre nous – et cela a changé la donne. Sans la vaccination, nos hôpitaux seraient déjà à des niveaux de saturation équivalents à ce que nous avions connu lors de la première vague. On en est loin", a-t-il développé.

    19.056 nouvelles hospitalisations lors du pic de la première vague

    Pour rappel, la première vague de la Covid-19 a eu lieu de mars à mai 2020. À compter de début avril, le nombre de contaminations et d’hospitalisations n’a cessé de grimper. D’après les données de Santé publique France publiées le 16 avril 2020, 19.056 malades ont été admis dans un établissement de santé pour une infection au coronavirus durant le pic de la première vague, entre le 6 et le 10 avril 2020.

    Durant cette période, le nombre de nouvelles admissions en réanimation de patients Covid était estimé à 2.753.

    Deuxième vague : 17.390 hospitalisations

    Quelques semaines après la rentrée scolaire en septembre 2020, la deuxième vague épidémie est survenue. Cette dernière a atteint son pic entre le 12 et le 19 novembre.

    Pendant cette semaine, 17.390 nouvelles hospitalisations et 2.761 nouvelles admissions en réanimation ont été recensées par Santé publique France. Après cette hausse des cas et des hospitalisations, l’épidémie était en décrue.

    Troisième vague : 31 147 hospitalisations

    L’épidémie de Covid-19 est repartie à la hausse de mars à avril 2021.

    "Le nombre de personnes en cours d’hospitalisation se maintenait à un niveau élevé, avec 31.147 personnes hospitalisées au 20 avril (versus 31 287 le 13 avril) dont 6 000 patients en soins critiques (versus 5 969)", peut-on lire sur le site de l’autorité sanitaire française, qui avait indiqué que la tension hospitalière était toujours en hausse sur l’ensemble du territoire.

    Quatrième vague : 11.127 hospitalisations 

    La quatrième vague est apparue cet été. Son pic a été atteint mi-août.

    "Au niveau hospitalier, les indicateurs demeuraient en augmentation, avec 6.154 nouvelles hospitalisations et 1.348 nouvelles admissions en soins critiques. Le nombre de patients Covid-19 en cours d’hospitalisation atteignait 11.127 du 16 au 22 août, dont 2.234 en services de soins critiques", avait détaillé Santé publique France dans son point épidémiologique paru le 26 août.

    Cinquième vague : 8.079 personnes à l’hôpital du 20 au 26 décembre

    Au 26 décembre, 8.079 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées. Dans son point épidémiologique publié le 16 décembre, Santé publique France avait indiqué que cette cinquième vague, qui a débuté en novembre, était différente des autres.

    "Le taux d’incidence a fortement augmenté et a dépassé le niveau atteint lors des vagues précédentes. Cependant, les indicateurs hospitaliers sont jusqu’à ce jour inférieurs à ceux observés au cours des vagues 2 et 3, quand les vaccins n’étaient pas encore disponibles à large échelle. Pour autant, rappelons que les tensions hospitalières restent bien présentes, avec le déploiement du Plan blanc dans plusieurs régions", peut-on lire dans le communiqué.

    Une grande différence avec les vagues précédentes, c'est qu'avec la très grande contagiosité du variant Omicron, même si les infections ne sont pas graves chez des personnels en trè large majorité vacciné, l'absentéisme risque de doubler si l'on en croit le président de l'AP-HP. L'équation des prochaines semaines risque d'être compliquée

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