Infectiologie
HPV : le vaccin est efficace et sûr selon l'évaluation de l’ANSM
L’Agence du médicament réaffirme que le vaccin Gardasil 9, utilisé pour la campagne de vaccination contre les infections à HPV dans les collèges, n'a pas montré de nouveaux risques contrairement à ce qui a été dit par ses opposants.
- Manjurul/iStock
Transmis lors de contacts sexuels, les infections à Papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes. Environ 8 personnes sur 10 sont exposées à ces virus au cours de leur vie. Problème : ces derniers peuvent être à l’origine de cancers de l’oropharynx (gorge), de l’anus mais également du col de l’utérus.
Selon l’Assurance Maladie, la vaccination des jeunes âgés de 11 à 19 ans prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV. "Son efficacité est proche de 100 % lorsqu’elle est effectuée avant le début de la vie sexuelle." C’est pourquoi depuis la rentrée 2023, la vaccination peut être faite gratuitement au sein des collèges pour tous les élèves en classe de 5ème.
HPV : l’ANSM confirme que le vaccin Gardasil 9 est "sûr"
Durant l'année scolaire 2025-2026, les adolescents pourront, dans le cadre de la campagne de vaccination contre les infections à HPV, de nouveau bénéficier du vaccin Gardasil 9. Le 21 août, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié un communiqué sur la sécurité de ce vaccin. Pour cela, elle s’est appuyée sur le dispositif de surveillance renforcée, qui repose sur la collecte et l’analyse en continu des effets indésirables rapportés par les professionnels de santé et les patients au sein du réseau national de pharmacovigilance.
Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2024, 208 cas d’effets indésirables ont été enregistrés après l’administration du vaccin contre les infections à HPV. Parmi eux, 55 cas ont été identifiés dans le cadre de la campagne menée dans les collèges. "Sur ces 208 cas, 166 cas ont été classés comme non graves et 42 cas ont été classés comme graves (aucun décès, pas de mise en jeu du pronostic vital). L’âge moyen des cas graves collectés est de 13,1 ans."
Les effets secondaires signalés étaient des réactions au site d’injection du vaccin (douleur à l’endroit de la piqûre, rougeur, douleur et/ou inflammation), des céphalées, de la fatigue, de la fièvre, des malaises voire des pertes de connaissance brèves. Face à ces données, l’autorité sanitaire a confirmé que "le vaccin était sûr. (…) Aucun nouveau signal de sécurité n’a été identifié : aucun nouveau risque n’a été mis en évidence."
Une surveillance attentive pendant les 15 minutes post-vaccination
Pour rappel, après l'injection du vaccin, les patients, qui peuvent s’allonger ou s’asseoir, doivent être surveillés pendant 15 minutes. Cette surveillance "permet de prévenir et de prendre en charge d’éventuels malaises ou syncopes, parfois sans signes annonciateurs, notamment chez les adolescents. Ces réactions, bien que rares et transitoires, peuvent s’accompagner de tremblements ou de raideurs. Dans de très rares cas, une réaction anaphylactique peut survenir, comme pour tout vaccin injectable. Il est donc recommandé de disposer systématiquement d’un traitement médical d’urgence adapté."











