Journée nationale des aidants

Santé, couple, vie pro : quel est l'impact du rôle d'aidant ?

Quatre aidants sur 10 voient leur santé mentale et physique impactée par leur engagement auprès de leur proche malade, révèle un sondage publié en amont de la journée nationale des aidants du 6 octobre.

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  • 04 Octobre 2025
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    Le 6 octobre est la journée nationale des aidants. L’objectif de cette initiative est de sensibiliser et de mettre en lumière leur engagement. Et s’ils jouent un rôle essentiel, leur quotidien est loin d’être simple comme le révèle un sondage OpinionWay réalisé pour Astellas.

    Santé, vie sociale, métier : le rôle d’aidant est gratifiant, mais accaparant

    Près de 30 % des adultes en France accompagnent régulièrement un proche malade, âgé ou en situation de handicap. Pour la grande majorité d'entre eux, leur rôle d’aidant donne du sens à leur vie (86 %) et leur fait du bien (83 %). Ils ajoutent également que cela a renforcé leur relation avec la personne accompagnée (80 %). Près des deux tiers des sondés ont constaté au moins un impact positif sur leur vie (63 %), en particulier au sein de leurs relations familiales (48 %).

    Mais attention, tout n’est pas rose. 42 % des aidants reconnaissent que leur rôle impacte directement leur santé mentale, tout comme leur santé physique (40 %). Ce poids est plus important pour les femmes, avec près d’1 sur 2 (47 %) qui déplorent l’impact sur leur santé mentale contre 35 % des hommes.

    "Les aidants qui endossent leur rôle de manière continue sans périodes de « pauses » souffrent davantage des impacts négatifs sur leur santé mentale : 47 % en déplorent, contre seulement 35 % des aidants qui disposent d’un relais", note le rapport.

    Et la santé n’est pas le seul élément de l’équilibre personnel touché. Les personnes interrogées ont confié que leur rôle d’aidant avait aussi eu des conséquences sur leur vie sociale (36 %), sentimentale (33 %) et professionnelle (32 %). "Et plus l’aidé est un proche, plus ce ressenti est fort", précise le sondage.

    Il faut dire que le soutien à un proche malade ou en situation de handicap est prenant. Plus d’un aidant sur deux (55 %) y consacre au moins une heure par semaine. Et cela dépasse les cinq heures hebdomadaires pour près d’un sur cinq (19%). "Dans la majorité des cas, l’aide se déploie sans interruption : 57% déclarent apporter leur soutien de manière continue, sans période de pause."

    Aidants : reconnaître leur rôle pour réduire les difficultés

    La solitude est loin d’être une inconnue pour les aidants. Près 8 sur 10 confient souffrir d’un sentiment d’isolement, voire d’abandon. 77 % estiment avoir parfois le sentiment de ne pouvoir compter sur personne. Pour certains, cela va même plus loin. 66 % d’entre eux confessent qu’ils ont parfois l’impression de passer à côté de leur vie.

    Comment soulager leur quotidien et le poids de leur engagement ? Les aidants ont une proposition : la reconnaissance officielle de leur rôle (32 %). "Celle-ci passe par une plus forte inclusion des aidants dans le parcours de soins de leur proche par les professionnels de santé (62 % estiment ne pas être inclus), et par une meilleure information (51 %). Elle passe également par plus de soutien humain et psychologique (44 %), une aide matérielle et financière (43 %), un soutien administratif et organisationnel (37 %)."

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