VHA
Hépatite A : la recrudescence des cas à Lyon enfin expliquée
Dans le Rhône, principalement à Lyon, une flambée inhabituelle de cas d’hépatite A, une maladie infectieuse aigüe du foie, s’est accentuée cet été. L’ARS a identifié l’origine des infections.

- Par Geneviève Andrianaly
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Mystère résolu. La cause de l'augmentation spectaculaire des cas d'hépatite A dans le Rhône a été trouvée. Pour rappel, dans un communiqué, publié mi-août, la DGS a enregistré "73 cas entre le 1er janvier et le 31 juillet 2025, contre 16 cas à la même période en 2024 et en 2023, soit une augmentation de 356 %. La hausse du nombre de cas dans le Rhône est encore plus évidente depuis le début du mois de juillet 2025 avec 57 cas signalés (34 cas en juillet et 23 cas entre le 1er et le 13 août). Les cas sont des adultes, en majorité âgés de moins de 65 ans (pas de cas pédiatriques à ce stade)." À ce moment-là, la DGS a déclaré qu’"aucune hypothèse permettant d’expliquer la recrudescence n’a été identifiée. Les investigations sont en cours." Récemment, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a actualisé ses données sur l’épidémie d’hépatite A. Selon les chiffres du 10 septembre, au total 113 cas d’infection par le virus de l’hépatite A (VHA) ont été rapportés dans le Rhône, essentiellement dans l’agglomération lyonnaise et dont la majorité se situe dans le 7ème arrondissement, depuis le début de l’année. Dans une interview accordée au Figaro, Anne-Sophie Ronnaux-Baron, directrice du pôle régional de veille sanitaire à l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, a indiqué que l’épidémie était sur une "phase descendante", mais reste "surveillée de près." Selon elle, la majorité des cas "ont été importés". "Ce sont des personnes qui sont revenues de pays où il y a une forte endémie de la maladie ou qui ont consommé des aliments potentiellement contaminés dans ces pays." La piste de l’eau contaminée a été écartée. "Pour ce qui est de la consommation d’eau, les investigations concernant la distribution de l’eau notamment dans le 7ème arrondissement de Lyon ont montré que tout est conforme", a indiqué l'ARS à BFMTV. Une information confirmée par Anne-Sophie Ronnaux-Baron. "Si ça avait été le cas, nous aurions eu beaucoup plus de malades." Dans un communiqué, l’ARS rappelle que la vaccination reste le meilleur moyen de prévenir cette maladie du foie transmise par voie oro-fécale, notamment à travers la consommation d’eau ou d’aliments souillés (fruits de mer, produits crus ou mal lavés) ou par contact direct avec des objets ou des mains contaminés. En effet, pour les personnes devant se rendre dans des zones où le virus circule de manière endémique (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient, Asie centrale, Océanie), il est conseillé de se rapprocher d’un professionnel de santé pour un avis médical et une éventuelle vaccination, d’adopter une hygiène rigoureuse sur place (eau potable, cuisson complète des aliments, lavage fréquent des mains). "Au retour d’un séjour à l’étranger, l’apparition de symptômes digestifs ou d’une jaunisse doit conduire à une consultation médicale. Il est impératif de signaler le voyage au professionnel de santé, afin de faciliter le diagnostic et, le cas échéant, de mettre en œuvre les mesures appropriées."Hépatite A : des cas "importés"
Une vigilance renforcée en cas de voyage