Santé bucco-dentaire

Les dentifrices contiennent un additif toxique pour la bouche

Les nanoparticules de l'additif E171 peuvent affecter la régénération cellulaire au sein des muqueuses buccales.

  • Par Virginie Galle
  • Ridofranz/iStock
  • 25 Mai 2023
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    On le retrouve dans les pâtisseries, les confiseries, les charcuteries, le poisson fumé, certains yaourts ou encore dans les crèmes glacées. Depuis janvier 2022, l'additif E171, constitué de particules de dioxyde de titane, est interdit dans les denrées alimentaires en Europe en raison de ses supposés effets cancérigènes. Cependant, ce dernier est présent dans les dentifrices. Selon des scientifiques de l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), en collaboration avec le Laboratoire national de métrologie et d’essais de Paris (LNE), les nanoparticules de cet additif peuvent passer directement par les muqueuses de la bouche pour atteindre la circulation sanguine.

    Les nanoparticules de l'additif E171 sont rapidement absorbées par les muqueuses buccales

    Pour parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé une étude publiée dans la revue Nanotoxicology. Dans le cadre de ces travaux, ils se sont intéressés à l’absorption de l'additif E171 par les muqueuses de la cavité buccale. L’équipe a d’abord analysé son passage dans la bouche de cochons, puis elle a étudié l’effet des nanoparticules sur des cellules buccales humaines en culture. D’après les résultats, les nanoparticules de l'additif sont rapidement absorbées. "Une fois passées, celles-ci endommagent l’ADN des cellules en les soumettant à un stress oxydatif, affectant la survie des cellules en croissance", peut-on lire dans un communiqué de l’INRAE.

    Dentifrices : l’additif endommagerait la régénération cellulaire de l'épithélium buccal

    Autre constat : les nanoparticules peuvent aussi affecter la régénération cellulaire au sein des muqueuses buccales. "Ces travaux soulignent l’importance de prendre en compte l'exposition directe de la cavité buccale à l’additif alimentaire E171 lors de l'évaluation des risques chez l'être humain, aussi bien lors de son usage dans les produits alimentaires, qu’en cosmétique (en particulier pour les dentifrices) et dans les produits pharmaceutiques", a conclu l’Institut national de la recherche agronomique.

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    JDF