Onco-thoracique

Cancer bronchique à petites cellules : actualités sur le traitement de la rechute

La rechute dans le cancer bronchique à petites cellules est une maladie pour laquelle la prise en charge thérapeutique reste insatisfaisante

  • utah778/istock
  • 24 Oct 2022
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    Le cancer bronchique à petites cellules (CBPC) reste un des cancers les plus graves en termes de pronostic. S’il représente 10 à 15% des cancers bronchopulmonaires, la médiane de survie est aux alentours de 12 mois, avec traitement.

    Depuis les essais CASPIAN (platine-etoposide-durvalumab) et IMPOWER-133 (carboplatine-etoposide-atezolizumab), l’association chimio-immunothérapie est devenue un standard de 1ère ligne au stade avancé /métastatique dans ces tumeurs avec une médiane de survie globale dans ces 2 étude dépassant 12 mois dans le bras expérimental. Un point a été proposé dans The Lancet Respiratory Medicine.

    Les traitements innovants proposés en cas de progression après la 1ère ligne

    Si l’immunothérapie associée au doublet platine-etoposide est devenue un standard, l’essai de phase III SKYSCRAPER a évalué une double immunothérapie par anti-TIGIT, le tiragolumab, et l’atezolizumab (anti PDL1) plus une chimiothérapie par platine-etoposide. Cette association n’a pas montré de bénéfice en termes de survie sans progression ni de survie globale.

    Une nouvelle molécule, la lurbinectedin a été approuvée par la FDA à progression post doublet de platine-etoposide d’après les données d’un essai de phase 2 basket : 35.2% des patients présentaient une réponse avec une médiane de survie sans progression de 4.6 mois et une médiane de survie globale de 9.3mois, avec cependant une toxicité hématologique dan 46% des cas grade ≥ 3.

    Le CBPC reste une pathologie grave avec peu de ressources thérapeutiques satisfaisantes

    Plusieurs essais récents ou encore en cours testent cette fois-ci la lurbinectedin en association, avec une toxicité hématologique tout de même notable : c’est le cas de l’essai de phase III ATLANTIS proposant une combinaison de la lurbinectedin et de la doxorubicine, sans amélioration de la survie globale ; ou bien de l’essai de phase III LAGOON qui associe la lurbinectedin à l’irinotecan, en cours. L’essai IMFORTE (NCT05091567) quant à lui propose la lurbinectedin associée à l’atezolizumab, les résultats ne sont pas encore disponibles.

    Pour conclure, si de nouvelles molécules arrivent dans la prise en charge du CBPC avancé/métastatique, comme l’immunothérapie ou la lurbinectedin, de nouvelles stratégies à base d’association, ou de nouvelles séquences thérapeutiques sont à développées afin d’améliorer au mieux le pronostic de ces patients atteints d’un des cancers les plus graves.

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    JDF