Neurologie
Alzheimer : la rosacée associée à une augmentation du risque
Une équipe danoise a réussi à mettre en évidence la relation entre le risque accru de développement de démence et la rosacée, particulièrement chez les personnes âgées.
- privilege/epictura
Cette étude dirigée par le Dr Alexander Egeberg de l'université de Copenhague a été publiée dans la revue Annals of Neurology. Les chercheurs ont analysé, sur une période allant de 1997 à 2012, les données de 5 591 778 adultes dont 82 439 patients atteints de rosacée. Les résultats montrent que 99 040 personnes ont développé un trouble neurologique au cours de leur vie dont 29 193 patients avaient la maladie d'Alzheimer.
Les scientifiques ont mis en évidence que les personnes atteintes de rosacée avaient un risque accru de développer une démence et en particulier une maladie d'Alzheimer. Ce lien est encore plus important chez les personnes âgées, en particulier chez les femmes.
Les métalloprotéases en cause ?
Les auteurs de cette étude attestent que le lien entre rosacée et maladies neurodégénératives est significativement prouvé. Plusieurs protéines, dont les métalloprotéases (MMP), ont une concentration très élevée en cas de rosacée mais aussi chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Selon eux, la présence et l'action de ces protéines doivent être étudiées plus précisément pour pouvoir mieux comprendre les troubles neurologiques.
En France, la rosacée touche près de 3 % de la population soit plus de 1 million de personnes. Selon les auteurs de l'étude, il pourrait être pertinent de rechercher des troubles cognitifs chez les personnes âgées atteintes de cette affection dermatologique.








