Urologie
Adénome de la prostate : risque de diabète de type 2 avec certains traitements
Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase sont associés à une augmentation du risque de diabète de type 2 lors du traitement de l'adénome de la prostate. Ce n'est pas forcément une incitation à arrêter les traitements, mais plutôt à accroître la surveillance des malades.
- nensuria/istock
De nombreux médicaments ont des effets secondaires mais certains peuvent être plus inquiétants que d’autres. Des chercheurs écossais et britanniques montrent que certains traitements contre l’adénome de la prostate augmente le risque de diabète de type 2.
Dans leur étude sur 55 000 patients britanniques, publiée dans le British Medical Journal, le risque de diabète de type 2 est augmenté d'un tiers sous traitement par un inhibiteur de la 5-alpha-réductase (finastéride, dutastéride). Les chercheurs n’appellent cependant pas les patients à changer de traitement mais, par contre, il est nécessaire que les médecins renforcent leur surveillance et dépistent l'apparition de cette maladie.
Des médicaments utilisés pour réduire la taille de la prostate
De nombreux hommes souffrant d'adénome de la prostate prennent des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase : ces médicaments permettent de réduire le volume de la prostate.
L’un des effets secondaires connus est l’apparition de troubles de l’érection. De précédentes études montraient qu’ils peuvent également diminuer la réponse de l’organisme à l’insuline, or c’est l’un des symptômes du diabète de type 2.
Environ 30% de risque en plus
Dans cette recherche, les chercheurs ont analysé les données de santé d’environ 55 000 hommes, prenant des inhibiteurs de la 5-alpla-réductase, au Royaume-Uni. D’après leurs conclusions, la prise de ces médicaments augmente d’un tiers le risque de diabète type 2 sur une période de 11 ans. En pratique, cela signifie que sur un groupe de 500 malades qui prennent ces traitement pendant 20 ans, il faut s'attendre à découvrir 16 cas de diabète.
"Ces résultats ne doivent pas être source d’inquiétudes pour les hommes qui prennent des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase", rassure Laurence Stewart, l’un des auteurs de l’étude. Au contraire, c’est selon lui aux soignants et médecins de redoubler de vigilance lorsqu’ils les prescrivent et dans le suivi de leurs patients.
80 % des hommes de plus de 80 ans seraient atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate. Deux millions d’hommes en France en auraient certains symptômes.








