Diabétologie
DT2 : Quel impact sur les MACE des différents antidiabétiques oraux ?
Une étude simulant une comparaison directe de 4 classes d’antidiabétiques, inhibiteurs de SGLT2, analogues du GLP-1, inhibiteurs de DPP4 et sulfamides, permet de mieux apprécier leur impact sur le risque d’événements cardiovasculaires majeurs.
- RaihanaAsral/iStock
Les inhibiteurs de SGLT2 et les analogues du GLP-1 ont fait la preuve de leurs bénéfices cardiovasculaires dans des essais cliniques randomisés versus placebo. Par contre, les données sur l’impact cardiovasculaire des antidiabétiques plus anciens (inhibiteurs de DPP4 et sulfamides hypoglycémiants) sont parcellaires.
De même, peu d’études ont comparé directement les nouveaux antidiabétiques entre eux ou les nouveaux antidiabétiques versus les plus anciens quant à la réduction des événements cardiovasculaires majeurs (MACE).
Une base de données en vie réelle
Pour pallier ce manque de comparaison directe entre les grandes classes d’antidiabétiques sur ce critère cardiovasculaire, des auteurs américains ont simulé un essai clinique avec 4 bras de traitement à partir de la base de données des vétérans américains. Ils ont inclus des patients initialement traités par metformine et ayant ensuite reçu un sulfamide, un inhibiteur de DPP4, un analogue du GLP-1 ou un inhibiteur de SGLT2.
Les résultats, publiés dans le Lancet, portent sur une cohorte de 283 998 patients, dont 156 134 nouveaux utilisateurs de sulfamides, 55 310 d’inhibiteurs de DPP4, 46 516 d’inhibiteurs de SGT2 et 26 038 d’analogues du GLP-1, au cours de la période d’octobre 2016 à septembre 2021.
Les analyses en intention de traiter montrent que comparativement aux sulfamides, les inhibiteurs de SGLT2, les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs de DPP4 sont associés à un moindre risque de MACE au terme du suivi (fin décembre 2022), avec des odd ratio respectivement de 0,77 (IC 95 % 0,74-0,80), 0,78 (IC 95 % 0,74-0,81) et 0,90 (IC 95 % 0,86-0,93).
Jeu égal pour les inhibiteurs de SGLT2 et les analogues du GLP-1
Tant les inhibiteurs de SGLT2 que les analogues du GLP-1 sont associés à un risque réduit de MACE comparativement aux inhibiteurs de DPP4, avec, pour les deux classes, un odd ratio de 0,86. Et, en analyse face-à-face, les inhibiteurs de SGLT2 et les analogues du GLP-1 ont un impact comparable sur le risque de MACE (odd ratio de 0,99, IC 95 % 0,94-1,04).
Des données similaires sont retrouvées en analyse per-protocole.
Ces résultats obtenus à partir de données de la vraie vie peuvent ainsi guider les praticiens dans leur stratégie thérapeutique.








